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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 16:02

Mercredi, je suis intervenu au Sénat dans le débat sur le projet de loi sur l'économie sociale et solidaire. J'ai défendu notamment le droit d'information des salariés lors de la reprise d'une entreprise, mais aussi rappelé le rôle indispensable des collectivités locales pour faire vivre l'économie sociale et solidaire : la Région Franche-Comté est très active en la matière!

 

"Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans la lutte contre le chômage, pour la création et la préservation des emplois, nous avons le devoir de ne négliger aucune piste et de ne laisser de côté aucun acteur économique sous prétexte d'idéologie. À cet égard, le présent texte a un immense mérite : réaffirmer que l'économie sociale et solidaire n'est pas une économie marginale et qu'en cela toute politique en faveur de l'emploi doit s'appuyer pleinement sur ses structures, ses salariés et ses réseaux.

Il était temps que cette réforme intervienne. Il était temps que tous les acteurs de l'économie sociale et solidaire soient pleinement reconnus et mobilisés. Je sais que c'est le souci du Gouvernement. Il s'agit là d'un enjeu absolument nécessaire pour gagner la bataille de l'emploi.

Monsieur le ministre, vous partez du principe qu'il ne faut négliger aucune piste. Tel est bien le sens du droit d'information des salariés, dont la formulation a été modifiée par la commission. À cet égard, je salue l'intense travail accompli par notre rapporteur, Marc Daunis.

M. Marc Daunis, rapporteur. Merci !

M. Martial Bourquin. Cette rédaction me semble non seulement la plus juste mais aussi la plus efficace.

La reprise et la transmission d'entreprises sont un problème chronique et dévastateur, qui coûte, chaque année, 50 000 emplois à la France.

M. Roland Courteau. Il faut le dire !

M. Martial Bourquin. Ce dysfonctionnement mine notre économie, notre compétitivité et l'équilibre économique de nos territoires.

J'entends ici ou là que le droit à l'information menacerait le secret des affaires. Mais jamais les droits des salariés n'ont porté atteinte à l'efficacité économique !

M. Marc Daunis, rapporteur. Très bien !

M. Martial Bourquin. À ce titre, le projet de loi propose une véritable innovation. À trop vouloir préserver les secrets, on risque de ne pas préserver les affaires. Toute innovation passe par trois stades, pour citer Schopenhauer : tout d'abord elle est ridicule, ensuite elle est violemment combattue et, enfin, on considère qu'elle a toujours été évidente. Dès lors, on se dit même : pourquoi ne pas l'avoir mise en œuvre plus tôt ?

Je le répète, le droit à l'information des salariés est une bonne chose. Il permettra de sauver de nombreuses entreprises au sein de nos territoires.

Parallèlement, ne négligeons pas les différents acteurs de ce domaine. Il faut le dire, dans cette maison des collectivités qu'est le Sénat, les régions sont les acteurs historiques et efficaces de l'économie sociale et solidaire.

Mes chers collègues, pour ma part, je suis issu de Franche-Comté, la région de Proudhon, qui est un enfant de Besançon. Jugez-en : l'économie sociale et solidaire y représente 45 548 emplois, 11 % de l'emploi régional salarié, 15 % de l'emploi général privé, 660 coopératives, 3 801 structures et associations. La région de Franche-Comté consacre 5,3 millions d'euros à ces dossiers de qualité et dispose d'un savoir-faire appréciable en la matière.

L'économie sociale et solidaire, c'est aussi l'innovation. Dans le cadre des pôles de compétitivité, les régions, comme l'ensemble des collectivités territoriales, veulent faire en sorte que l'innovation sociale soit placée au même niveau que l'innovation technologique,…

M. Marc Daunis, rapporteur. Très bien !

M. Martial Bourquin. … via l'organisation d'écosystèmes favorables au recensement des besoins, au montage des projets et à leur finalisation. C'est à cette fin que j'ai déposé, aux articles 4 et 5, des amendements qui tendent à associer plus étroitement les exécutifs régionaux à la définition des projets dans ce domaine.

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je sais que vous êtes à l'écoute sur ces dossiers. Je sais également que nous ne serons pas de trop pour les défendre !

S'il est indispensable d'aider les petits organismes de l'insertion par le vecteur économique, il faut également veiller à ne pas handicaper, sérieusement ou douloureusement, les plus grandes structures. Là encore, nous ne serons pas de trop !

Une croissance durable et riche en emplois passe par un développement inédit de l'économie sociale et solidaire. Monsieur le ministre, votre loi y contribuera ! "


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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 15:54

La semaine dernière en commission de l'économie, nous avons examiné le rapport sur le projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire.

Je suis intervenu pour soutenir une mesure phare de ce projet de loi, permettant d'associer plus étroitement les salariés à des projets de reprise de leur entreprise.

 

" N'opposons pas l'économie classique et l'économie sociale et solidaire, car nous aurons besoin des deux pour gagner la bataille de l'emploi et de la valeur ajoutée dans nos territoires. Avec les 500 millions d'euros de la BPI, les fonds d'épargne salariale solidaires, les 80 millions du programme d'investissements et le fonds d'innovation sociale, ce projet de loi s'inscrit dans une démarche très cohérente, visant à consolider ce secteur et à le faire changer d'échelle, pour rendre notre croissance plus robuste.

Beaucoup d'entreprises ferment parce que leurs dirigeants ont passé l'âge. Le Gouvernement veut aider les salariés à reprendre leur entreprise, pourquoi lui opposer les principes de confidentialité, de sécurité juridique, de simplicité ? Les problèmes seront l'exception qui confirmera la règle. Le plus souvent, les chefs d'entreprise seront heureux de voir perdurer leur outil de travail. Si l'on échoue parfois à trouver un repreneur, c'est parce que l'on a mal organisé la transmission.

A Audincourt, ville dont je suis maire, une vingtaine d'entreprises sur 400 risquent de disparaître faute de stratégie de reprise. Ne jouons pas à nous faire peur !"

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 21:08

le 14 septembre, le Sénat a achevé la première lecture du projet de loi consommation dont j'étais l'un des co-rapporteurs.

 

Parmi les très nombreuses mesures adoptées, j'ai proposé plusieurs dispositions issues de mon rapport sur les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants, rendu au Premier ministre en mai dernier.

 

Ces dispositions ont été adoptées par le Sénat en commission et en séance publique.

 

Nous avons simplifié le calcul du délai plafond de paiement. Là où la loi de modernisation de l'économie donnait la possibilité de choisir entre 4 modes de calcul différents, nous avons proposé que les entreprises choisissent un seul mode de calcul et n'en varient pas. Il s'agissait aussi de limiter toute tentation opportuniste.

 

Nous avons allégé les conditions permettant aux entreprises de s'accorder sur une réduction des délais maximum de paiement.

 

J'ai également proposé que les délais de vérification et procédures d'acceptation de la marchandise n'interrompent plus les délais de paiement en cours. Certains de ces délais constituaient des manoeuvres inacceptables pour retarder le paiement des fournisseurs.

 

Nous avons donné aux commissaires aux comptes un rôle d'alerte économique pour mieux faire respecter les délais de paiement prévus par la loi.

 

Enfin nous avons proposé d'encadrer en amont les relations inter entreprises en prévoyant des contrats de sous-traitance "type", adaptés à la spécificité des filières.

 

Ces propositions seront examinées en décembre par l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

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21 août 2013 3 21 /08 /août /2013 07:42

Pour beaucoup, la période de congés se termine.  Pour ma part, je reprends dans quelques jours l'examen au Sénat du projet de loi réformant les droits des consommateurs, dont je suis l'un des rapporteurs au sein de la commission des affaires économiques du Sénat.

 

L'examen du texte en commission s'est achevé fin juillet. Vous retrouverez ci-joint le texte principal de mon intervention.

 

Le texte du rapport est disponible en ligne sur le site du Sénat : http://www.senat.fr/rap/l12-809-1/l12-809-11.pdf

 

L'examen en séance est ,quant à lui, prévu pour le début de la session parlementaire, le 10 septembre.

 

"Ce texte restera comme l'une des principales réformes économiques du quinquennat. Nous avons travaillé collectivement avec les rapporteurs pour avis et les chefs de file des différents groupes et réalisé de nombreuses auditions. Elles ont montré que, dans l'ensemble, cette réforme était bien acceptée, y compris des entreprises qui la considèrent comme équilibrée.

S'agissant du chapitre Ier du projet de loi, l'introduction de l'action de groupe en droit français fait débat depuis près trente ans. De nombreuses propositions ont été avancées, comme la proposition de loi déposée en 1984 par Bernard Stasi ou le rapport Calais-Auloy de 1990, au nom de la commission pour la codification du droit de la consommation. En effet, dans le secteur de la consommation, les modes individuels de réparation des dommages ne sont pas satisfaisants : « alors que les dommages y présentent un caractère de masse, puisqu'ils se répètent à l'identique pour tous les consommateurs placés dans la même situation et qu'ils trouvent leur origine dans le même manquement du professionnel à ses obligations, ils ne font pas l'objet d'une indemnisation en conséquence », écrivaient nos collègues Richard Yung et Laurent Béteille dans leur rapport fait au nom de la commission des Lois en mai 2010. Le consommateur peut certes intenter une action individuelle mais souvent, le gain potentiel n'en vaut pas les inconvénients.

Le débat sur l'action de groupe a été relancé dans les années 2000. En 2003, le rapport Chatel recommande la mise en place d'un recours collectif. En 2005, le Président Chirac évoque une modification de la législation afin de permettre aux associations d'intenter les actions collectives contre des pratiques abusives rencontrées sur certains marchés. En septembre 2006, le Conseil de la concurrence se déclare favorable à des actions de groupe en matière de concurrence. Des propositions de loi ont été déposées par tous les groupes : proposition de loi Bricq en avril 2006, proposition de loi Terrade en décembre 2007. En novembre 2006, le Gouvernement dépose un projet de loi instituant l'action de groupe - qui ne sera pas examiné pour cause d'élections. Enfin, en mai 2010, la commission des lois du Sénat publie un rapport qui fait référence, « L'action de groupe à la française : parachever la protection des consommateurs », et introduit en décembre 2011 un dispositif d'action de groupe dans le projet de loi Lefebvre.

L'article 1er du présent texte s'en inspire, sous réserve de quelques modifications. L'action de groupe est confiée aux seize associations de défense des consommateurs représentatives et agréées. Seuls les préjudices matériels sont concernés. Les consommateurs concernés doivent être placés dans une situation similaire. Le préjudice doit avoir pour cause un manquement d'un professionnel à ses obligations légales ou contractuelles à l'occasion de la vente de biens ou de la fourniture de services ou résulter de pratiques anticoncurrentielles. Autrement dit, seuls les secteurs de la consommation et de la concurrence sont concernés. Le juge rend un jugement unique - c'est là une des différences avec le texte adopté par le Sénat en 2011 - par lequel il juge de la recevabilité de la requête, de la responsabilité du professionnel et détermine le montant du préjudice subi. Les consommateurs lésés adhèrent au groupe une fois le jugement sur la responsabilité rendu, selon le principe de l'opt in, pour bénéficier de l'indemnisation. L'association requérante peut participer à une médiation afin d'obtenir réparation. Enfin, en matière de concurrence, l'action ne peut être engagée que sur le fondement d'une décision constatant une pratique anticoncurrentielle devenue définitive, qu'elle ait été prononcée par une autorité nationale ou européenne.

Les députés ont adopté de nombreux amendements à cet article - 36 en commission et 13 en séance publique - à commencer par l'introduction d'une action de groupe simplifiée, qui fait l'objet de beaucoup d'interrogations : dans le cas où les consommateurs sont identifiés, le juge pourra condamner le professionnel, le cas échéant sous astreinte, à indemniser directement et individuellement les consommateurs lésés. Les consommateurs seront alors informés afin qu'ils puissent accepter d'être indemnisés.

L'institution de l'action de groupe est une avancée importante - 80% de nos concitoyens y sont favorables - et le dispositif proposé me parait équilibré. Le filtre des associations de consommateurs, la limitation à la réparation des préjudices matériels, le système de l'opt in sont autant de garanties contre toute dérive à l'américaine. Il ne me parait toutefois pas souhaitable d'étendre cette procédure aux domaines de la santé et de l'environnement, car la prise en compte de préjudices moraux ou corporels nécessite une individualisation de l'évaluation et de l'indemnisation. La ministre de la santé présentera prochainement un dispositif d'action de groupe en matière de santé ; une réflexion sera également lancée en matière d'environnement.

Le projet de loi reprend les principales recommandations formulées en décembre 2012 par le Conseil national de la consommation. Les associations de consommateurs auditionnées saluent le dispositif proposé par le Gouvernement, tandis que les organisations professionnelles reconnaissent qu'il est globalement équilibré. Je présenterai plusieurs amendements pour ajuster le dispositif issu de l'Assemblée et préciser les conditions dans lesquelles l'action de groupe simplifiée, qui a créé un certain émoi chez les professionnels, pourra être engagée.

S'agissant des pouvoirs de la DGCCRF, le projet de loi initial repose sur une idée force : renforcer les pouvoirs de la DGCCRF et rendre plus opérationnelle la loi de modernisation de l'économie (LME), qui fonctionne bien dans certains domaines, moins dans d'autres. Le chapitre V prévoit des amendes administratives en cas de non-respect du code de la consommation en matière d'informations précontractuelles, de publicité des prix, de publicité pour des ventes réglementées. Une amende administrative pourra également sanctionner une clause abusive interdite figurant sur la « liste noire ».

En dehors d'ajustements rédactionnels, les députés ont peu modifié cette partie du texte à l'exception d'un amendement qui porte de un à deux mois le délai octroyé aux professionnels pour présenter leurs observations dans le cadre de la procédure contradictoire engagée avec le contrevenant. Ils ont par ailleurs aligné les pouvoirs d'enquête des agents de l'Autorité de la concurrence sur ceux du ministère de l'économie concernant les commissions rogatoires, donné force probante aux constatations effectuées sur internet par les agents de la CNIL et prévu un rapport sur les mesures de blocage de sites internet qui peuvent être contournées, considérées comme attentatoires à la liberté d'expression ou avoir pour effets de rendre inaccessibles des sites parfaitement légitimes.

Enfin, le projet de loi renforce les moyens d'action de la DGCCRF et instaure des sanctions administratives comme alternative aux sanctions pénales et civiles en cas d'atteinte à la protection économique du consommateur et à la conformité et à la sécurité des produits.

Les auditions m'ont conduit à plusieurs réflexions. Tout d'abord, dans sa décision du 4 juillet 2013, le Conseil constitutionnel ayant déclaré inconstitutionnel le processus d'instruction et de sanction de l'ARCEP pour non-respect du principe de séparation, quelles en sont les conséquences pour la DGCCRF ? Toutefois, il ressort de nos échanges avec le cabinet du ministre qu'en matière de sanction, la logique n'est pas la même pour les autorités administratives indépendantes et pour l'administration. De plus, d'aucuns auraient souhaité la publication des sanctions administratives, car plus stigmatisante, mais elle risque de favoriser la multiplication des recours juridictionnels. Nos amendements visent à améliorer la rédaction du texte, à conforter le principe du contradictoire et à renforcer notre arsenal contre les ententes secrètes.

Le projet de loi traite également des délais de paiement, sujet particulièrement sensible et améliore également les relations interentreprises, qui sont particulièrement dégradées entre la grande distribution et les industries agroalimentaires, comme l'a montré le dernier cycle de négociations. Le projet de loi impose une renégociation en cas de variations importantes des prix des matières premières agricoles. Selon les professionnels de l'agroalimentaire, le problème vient surtout des politiques de groupement d'achat des grandes surfaces...

Sans remettre en cause l'équilibre du texte, je propose de fixer un seul délai de paiement à 45 jours fin de mois, calculé de la manière identique dans tous les cas, en neutralisant l'effet des procédures de réception des marchandises et en donnant plus de pouvoirs aux commissaires aux comptes pour informer sur ces délais de paiement - propositions issues du rapport que j'ai présenté devant la commission la semaine dernière. Dans le même esprit, je propose d'instaurer des contrats-types pour équilibrer les relations de sous-traitance. Deux amendements simplifient le dispositif adopté par l'Assemblée pour la négociation entre acteurs et la renégociation en cas de variation des prix des produits de base. D'autres amendements encadrent le processus de négociation prévu par la LME. Enfin, je suggère de resserrer l'amendement Brottes à l'article 62 bis en prévoyant que les magasins de producteurs ne vendent que des produits issus des productions des associés.

Le chapitre final porte diverses dispositions, de coordination, de simplification rédactionnelle mais aussi relatives à la réglementation des voitures de tourisme avec chauffeur et des motos-taxis... Le dernier article comprend, enfin, une habilitation à recodifier le code de la consommation par voie d'ordonnance - pour la troisième fois en cinq ans !

Les députés ont inséré une dizaine d'articles additionnels sur les jeux d'argent et de hasard qui améliorent la définition des loteries prohibées et luttent contre les sites ou maisons de jeux illégaux, l'addiction au jeu et les activités criminelles liées aux jeux en ligne. Je vous proposerai de mieux encadrer le champ de l'habilitation et d'améliorer la définition des loteries prohibée : trop large, il risquerait d'interdire des activités de fidélisation parfaitement légitimes, notamment de la part de magazines.

Nous espérons que notre commission adoptera à une large majorité le projet de loi, enrichi de nos amendements. Ce texte permet de mieux réguler l'économie de marché, en redonnant du pouvoir aux consommateurs qui en subissent les excès et en assurant un réel équilibre entre les intérêts des consommateurs et des entreprises.

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 08:56

Séance de QUESTIONS CRIBLES THÉMATIQUES 

15 novembre 2011

"La desindustrialisation"

M. le président

L’ordre du jour appelle les questions cribles thématiques sur la désindustrialisation.

L’auteur de la question et le ministre pour sa réponse disposent chacun de deux minutes. Une réplique d’une durée d’une minute au maximum peut être présentée soit par l’auteur de la question, soit par l’un des membres de son groupe politique.

Je vous rappelle que ce débat est retransmis en direct sur la chaîne Public Sénat et sera rediffusé ce soir sur France 3, après l’émission Ce soir (ou jamais !) de Frédéric Taddeï.

Chacun des orateurs aura à cœur de respecter son temps de parole. À cet effet, des afficheurs de chronomètres ont été placés à la vue de tous.

La parole est à M. Martial Bourquin.

 

 

M. Martial Bourquin. Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, l’annonce de milliers de suppressions d’emplois chez PSA – 6 000 en Europe, dont plus de 4 000 sur le sol français ! – intervient dans un contexte déjà difficile. Vous le savez, 4 700 000 personnes sont déjà inscrites à Pôle emploi.

Des problèmes analogues se posent dans le raffinage, autour de l’étang de Berre, à Dunkerque, ainsi que dans de nombreuses PME et TPE. À l’évidence, notre pays est entré dans une nouvelle étape de la désindustrialisation.

En dépit d’une relance de la production manufacturière au premier trimestre de 2011, les chiffres sont en stagnation, voire en baisse en cette fin d’année.

M. Roland Courteau. C’est fâcheux !

M. Martial Bourquin. Monsieur le ministre, que faites-vous devant ces suppressions d’emplois ? Vous misez essentiellement sur de grands groupes multinationaux, oubliant des milliers de PME et de TPE. Inévitablement, notre pays connaît une baisse de son activité industrielle !

Or cette baisse de l’activité industrielle n’est pas une fatalité. Voyez l’Allemagne, qui affiche une santé insolente !

M. Roland Courteau. C’est vrai !

M. Martial Bourquin. Notre pays n’a pas de politique industrielle. Certes, des déclarations sont faites, mais, à notre grand regret, aucun acte suffisamment fort ne vient soutenir notre industrie, nos industriels, nos salariés, qui ont besoin d’une politique industrielle et d’un Gouvernement qui s’investisse en ce sens.

Monsieur le ministre, quelles sont vos réponses ?

Dans le bassin d’emplois de Sochaux-Montbéliard, qui fait partie de ma circonscription, et où se trouve une usine Peugeot, l’annonce, il y a plusieurs semaines, de la suppression de milliers d’emplois chez ce constructeur automobile a créé un émoi considérable. (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste-EELV et du groupe CRC, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)

M. le président. La parole est à M. le ministre.

M. Éric Besson, ministre auprès du ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, chargé de l'industrie, de l'énergie et de l'économie numérique. Monsieur le sénateur, vos questions mériteraient bien plus qu’une réponse de deux minutes. Je ne peux que me contenter de vous dire une nouvelle fois combien nous sommes attachés à mettre en œuvre les vingt-trois mesures annoncées lors des états généraux de l’industrie.

Ainsi, nous avons créé la conférence nationale de l’industrie, qui a permis d’associer pour la première fois l’ensemble des partenaires sociaux, des industriels à l’élaboration de la politique industrielle.

Nous avons également mis en place la première semaine de l’industrie afin d’associer les plus jeunes et de promouvoir le « fabriqué en France ».

Nous avons nommé un ambassadeur de l’industrie, Yvon Jacob, qui travaille notamment sur une question cruciale pour l’avenir de notre industrie : la réciprocité dans les échanges internationaux.

Nous nous efforçons, avec le ministre de l’économie, François Baroin, de revaloriser le rôle de l’État actionnaire. Nous avons d’ailleurs reçu les dirigeants des grandes entreprises publiques pour leur assigner un certain nombre d’objectifs.

Par ailleurs, nous développons l’emploi et les compétences dans les territoires.

Le dispositif de soutien à la réindustrialisation de 200 millions d'euros pour les ETI, les entreprises de taille intermédiaire, et les PME, dont vous avez fait état à l’instant dans vos préoccupations, est opérationnel depuis juillet 2010. Des investissements pour un montant de 350 millions d'euros ont été encouragés, et 1 500 emplois ont été créés.

Nous consolidons les filières industrielles françaises, notamment grâce au très important travail de médiation de la sous-traitance mené par Jean-Claude Volot.

Nous avons créé douze comités stratégiques de filières, qui travaillent bien.

Je pourrais vous citer aussi la façon dont nous dopons la compétitivité et l’innovation de nos entreprises avec France Brevets, avec la pérennisation du remboursement immédiat du crédit d’impôt recherche, avec la suppression de la taxe professionnelle, qui est très appréciée par nos industriels, vous le savez.(Exclamations sur les travées du groupe socialiste-EELV.)

Il nous reste une étape importante à réaliser : mieux orienter l’épargne des Français vers l’industrie. Nous allons transformer le livret de développement durable en « livret de développement industriel durable ».

J’aurai sans doute l’occasion, au cours de cette séance, d’approfondir un certain nombre des thèmes que je viens de citer.

M. Pierre Martin. Très bien !

M. le président. La parole est à M. Martial Bourquin, pour la réplique.

M. Martial Bourquin. Monsieur le ministre, tant la taxe professionnelle que l’impôt sur les sociétés diffèrent considérablement selon que l’on est un artisan, une PME ou une multinationale.

Les nombreux cadeaux fiscaux ont été accordés sans aucune contrepartie. Or notre pays a besoin d’un patriotisme industriel. Il n’en a pas ! (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste-EELV.)

Nous devons développer l’aide à l’industrie, mais, qu’il s’agisse du crédit d’impôt recherche, de l’impôt sur les sociétés, ce soutien doit favoriser les investissements sur le territoire national. Sans contreparties, les grands groupes prendront l’argent, iront sur les marchés émergents et oublieront le sol national. Réagissons : nous avons besoin d’une vraie politique industrielle ; nous n’en avons plus ! (Applaudissementssur les travées du groupe socialiste-EELV et du groupe CRC, ainsi que sur certaines travées du RDSE.)

 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 17:49

 Séance de questions orales au gouvernement

 

 

M. le président : La parole est à M. Martial Bourquin, auteur de la question n° 1390, adressée à M. le ministre du travail, de l’emploi et de la santé.

 

M. Martial Bourquin

Je tiens à attirer l’attention de Mme la secrétaire d’État sur les revendications exprimées par les sages-femmes en France. Ces revendications portent à la fois sur la revalorisation de la lettre-clé afin de permettre un rattrapage du coût de la vie ainsi que sur la reconnaissance de leur travail.

En effet, depuis 2002, la lettre-clé qui permet la cotation des actes médicaux est bloquée à 2,65 euros alors même que ces actes techniques représentent 90 % de leur activité. Le Gouvernement a augmenté en 2008 le tarif de consultation mais cela n’a eu que très peu de conséquences sur leur revenu, puisque les consultations ne représentent que 10 % de leur activité.

Les sages-femmes étaient en grève le 4 octobre dernier. Elles se sont vu attribuer de nouvelles compétences en ce qui concerne le suivi gynécologique de prévention et la prescription de la contraception, ce qu’elles demandaient. Or ces nouveaux actes médicaux ne bénéficient d’aucune cotation spécifique et ne sont toujours pas reconnus.

Pour ne citer qu’un exemple, la pose d’un stérilet par une sage-femme revient à une simple consultation, c’est-à-dire à 17 euros, alors que ce même acte revient à 38,40 euros lorsqu’il est effectué par un médecin.

À cette injustice financière s’ajoute un manque évident de visibilité sur l’activité des sages-femmes, et ce malgré la promesse faite depuis décembre 2007, à la signature de la dernière convention, de la mise en place d’une campagne d’information auprès des usagers.

Il s’agit pourtant de l’une des trois professions médicales qui est reconnue par le code de la santé publique « à hautes responsabilités et à hautes compétences ».

En conséquence, je vous demande, madame la secrétaire d’État, si une revalorisation de la lettre SF à 3 euros, comme le réclament à juste titre les sages-femmes, est envisagée par le Gouvernement afin de mettre un terme à cette injustice.

De même, un travail spécifique visant à la reconnaissance de l’importance du rôle de ce corps médical auprès des femmes est-il programmé par le Gouvernement ?

 

M. le président

La parole est à Mme la secrétaire d'État.

 

Mme Jeannette Bougrabsecrétaire d'État auprès du ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative. 

Monsieur Martial Bourquin, tout d’abord, je vous prie de bien vouloir excuser l’absence de mon collègue Xavier Bertrand qui ne peut être présent ce matin.

Vous l’interrogez, monsieur le sénateur, sur la situation des sages-femmes libérales et en particulier sur la revalorisation de la lettre-clé SF, qui permet, comme vous l’avez souligné, la cotation des actes médicaux.

Le Gouvernement et le ministre Xavier Bertrand sont évidemment très attentifs à ce que le métier de sage-femme soit reconnu à sa juste valeur. L’attribution de nouvelles compétences comme le suivi gynécologique ou la prescription de contraception sont autant de signes de cette reconnaissance de la compétence des sages-femmes.

Cette reconnaissance, vous avez raison de le souligner, doit aussi se refléter dans le niveau des rémunérations.

Même si ce point ne relève pas particulièrement de la compétence du ministre – puisque la revalorisation des actes est négociée directement entre l’assurance maladie et les sages-femmes –, Xavier Bertrand a toutefois voulu souligner que la dernière convention a permis de revaloriser la consultation et la visite à 17 euros, de créer des séances de suivi de grossesse à 19 euros et de revaloriser les séances de préparation à la naissance et les séances de suivi postnatal à 18,55 euros.

L’Union nationale des caisses d’assurance maladie, l’UNCAM, estime d’ailleurs à 3,4 millions d’euros en année pleine le coût de l’ensemble de ces mesures nouvelles.

Cela s’est traduit par une augmentation des honoraires des sages-femmes, qui s’élèvent désormais à 49 625 euros par an, soit une progression annuelle moyenne de 3,4 % depuis 1990.

Les discussions conventionnelles actuellement en cours avec la profession portent encore sur l’élargissement des compétences des sages-femmes, notamment sur l’accompagnement de la femme en sortie d’hospitalisation, et favoriseront la revalorisation de la profession.

En tout cas, Xavier Bertrand tient évidemment à vous indiquer qu’il sera très attentif à ce que toute revalorisation tarifaire soit conditionnée à des engagements de maîtrise médicalisée et à ce que la profession de sage-femme poursuive ainsi son engagement dans la maîtrise des dépenses de santé.

 

M. le président

La parole est à M. Martial Bourquin.

 

M. Martial Bourquin

J’ai bien entendu la réponse de M. le ministre. On m’expliquera tout de même comment un même acte peut coûter 17 euros s’il est effectué par une sage-femme et 38,40 euros s’il l’est par un médecin.

Je sais que des négociations sont en cours, mais il est toujours possible d’agir pour permettre à ce corps de professionnels de santé, qui est relativement prestigieux et qui nous est envié dans le monde, d’obtenir une reconnaissance non seulement en termes de responsabilités, mais également en termes salariaux.

Vous le savez, madame la secrétaire d'État, la Cour des comptes a rendu récemment un rapport sur la sécurité sociale, dans lequel vingt-cinq pages sont consacrées aux sages-femmes. Vous vous rappelez que le Gouvernement avait avancé l’idée de créer des maisons de naissance pour la prise en charge des grossesses ne présentant pas de risques particuliers. La Cour des comptes a relevé que cette promesse n’avait pas été tenue puisque aucune maison de naissance n’a vu le jour. Elles permettraient pourtant d’économiser 7 millions d’euros par an et, surtout, donneraient aux sages-femmes la possibilité d’exercer leurs nouvelles compétences dans des conditions de travail renouvelées.

Le Gouvernement doit prendre toute sa place dans les négociations pour faire en sorte que ces injustices financières dont sont victimes les sages-femmes soient reconnues. La grève du 4 octobre dernier a vraiment été très suivie, au-delà des clivages politiques. Les personnes qui exercent de hautes responsabilités dans le système de santé doivent pouvoir bénéficier d’une reconnaissance financière.

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 07:02

 Face à la réduction de la durée hebdomadaire de ces contrats, de la participation de l'Etat, et le refus de renouvellement de ces contrats, non seulement, les associations ne seront plus en mesure d'assurer leurs missions auprès des différents publics concernés mais les personnes salariées sous contrat se retrouveront à nouveau dans la précarité, ce qui n'est pas tolérable.

 

C'est pourquoi j'interviens ce mardi 2 novembre à partir de 9H30 en séance de questions orales et j'interrogerai le Gouvernement sur ce nouveau désengagement au regard des plus défavorisés.

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10 octobre 2010 7 10 /10 /octobre /2010 15:35

La parole est à M. Martial Bourquin.

M. Martial Bourquin. On a parlé tout à l'heure du spectacle que donne le Parlement, le Sénat en particulier.

Devrions-nous être coupables de défendre des acquis sociaux mis en cause par cette loi ? Est-ce donner une mauvaise image du Parlement, pour des parlementaires, que de défendre pied à pied ce que des millions de femmes et d'hommes ont gagné au fil de l'histoire ?

Je pense que vous avez du Parlement une idée complètement différente de la nôtre.

Depuis deux ans que je suis dans cet hémicycle, je vois les lois passer à toute vitesse. Nous avons parfois un temps réduit pour prendre position sur ces lois. Nous sommes en permanence en flux tendu.

Ce gouvernement, depuis qu'il est en place, donne à mon avis du Parlement une image catastrophique !

Mme Annie David. Eh oui !

M. Martial Bourquin. Je tiens à dire à ma collègue que l'image du Parlement est rehaussée lorsque les parlementaires discutent, lorsqu'ils donnent et défendent des arguments.

M. Nicolas About. Vous n'avez pas voulu du référendum hier ! Vous vous moquez du monde !

M. Martial Bourquin. À tout moment, sur des questions comme celle-là, nous nous faisons honneur en défendant ce que pense la majorité des Français.

J'ai entendu M. About à l'instant. Je vois bien quelle stratégie se met en place. Au Sénat, il y aurait une ouverture concernant les femmes...

M. Nicolas About. Pas seulement !

M. Martial Bourquin. Nous aurions un peu « sauvé les meubles » s'agissant de la retraite à 60 ans. Se moque-t-on du monde dans cette salle ?

Mme Annie David. Bien sûr !

M. Nicolas About. Cela n'a rien à voir avec la retraite à 60 ans !

M. Martial Bourquin. Pensez-vous un seul instant que ces trois millions de personnes dans la rue – ainsi que ceux qui n'y étaient pas mais qui pensent comme elles – et que plus de 60 % de Français de tous bords veulent cela ? Ils veulent que nous rediscutions la réforme des retraites de fond en comble. Cela doit être fait à partir de l'idée de justice, de l'idée de solidarité. (Oh ! sur les travées de l'UMP.)

Comment est-il possible, dans un pays comme le nôtre, qu'il y ait, d'un côté, ce bouclier fiscal et ces stock-options et que, d'un autre côté, l'on pousse le cynisme à proposer que des gens qui travaillent très dur, qui parfois font les « trois huit » et ont des métiers difficiles, aient une carte d'invalidité ? Alors que l'on sait très bien qu'existent des métiers difficiles par essence, et qui devraient être reconnus comme tels !

M. Nicolas About. Ils le sont !

M. Martial Bourquin. Sur cette question des retraites, le Gouvernement met vraiment en relief son esprit complètement antisocial.

Je suis convaincu qu'il est encore temps de rediscuter de fond en comble cette réforme. Il est temps, enfin, d'aborder la question du financement des retraites autrement que par un allongement de la durée de cotisation. (Protestations sur certaines travées de l'UMP.)

Je suis originaire d'un grand bassin d'emploi industriel, et je vois des personnes qui travaillent très dur. Nous savons parfaitement que ces personnes ont une espérance de vie moins longue que les individus appartenant à certaines couches sociales. Pour ces gens, apprendre qu'ils vont travailler deux années de plus est un drame !

Mme Annie David. Absolument !

M. Nicolas About. Vous n'avez pas le monopole du cœur !

M. Martial Bourquin. Ce sont deux bonnes années de retraite dont ils ne profiteront pas. Ces deux années, à leurs yeux, apparaissent vraiment comme un spectre devant eux.

Je souhaiterais que nous ne caricaturions pas le débat. Ce qui est en cause aujourd'hui, ce n'est pas la volonté de certains de mener une réforme des retraites alors que d'autres s'y opposent. Ce que nous voulons, c'est une autre réforme des retraites ! Une réforme qui soit juste, solidaire, et touche vraiment, enfin, aux vrais leviers de financement. Il n'est pas possible qu'une réforme soit financée à 85 % par les salariés !

Il y a un an et demi, tout le monde voulait taxer les banques ; or cela n'est toujours pas fait. Tout le monde voulait taxer les bonus, les stock-options et les retraites « chapeau » ; or cela n'est toujours pas fait !

Va-t-on enfin aborder ces vrais problèmes ? Pourquoi ne sont-ils pas abordés ? Tout simplement parce que ce gouvernement a décidé d'être le gouvernement des possédants (Rires au banc des commissions.),...

Mme Annie David. Bien sûr ! Ça vous embête !

M. Martial Bourquin. ... et jamais celui du peuple, de ceux qui travaillent dur, qui souffrent au travail et veulent une retraite bien méritée ! (Applaudissements sur les travées du groupe socialiste et du groupe CRC-SPG.)

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 09:58

Question écrite n° 14060 de M. Martial Bourquin (Doubs - SOC)

publiée dans le JO Sénat du 24/06/2010 - page 1584

M. Martial Bourquin attire l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale sur l'avenir immédiat des RASED.
Suite à une importante mobilisation fin 2008, son prédécesseur Xavier Darcos avait pris l'engagement de limiter les suppressions de postes d'enseignants et psychologues scolaires travaillant spécifiquement pour la lutte contre l'échec scolaire.
Or le document interne au ministère de l'éducation nationale relatif au « Schéma d'emplois 2011-2013 » prévoierait de continuer à supprimer massivement ces postes, en dépit des engagements pris, pour des raisons de choix budgétaires.
Il fait remarquer que l'exigence de compétitivité et de performance à tout prix n'a pas vocation à s'appliquer uniformément dans le monde de l'entreprise et celui des services publics. Il s'étonne que l'objectif qualitatif de réduction de la fracture scolaire et sociale ne soit pas une véritable priorité nationale et soit ainsi sacrifié à une vision comptable de court terme alors que des cadeaux fiscaux improductifs n'ont pas été remis en cause.
Lutter pour l'égalité des chances très tôt permet aussi de donner aux enfants tous les atouts pour se former, s'insérer le mieux possible dans le monde du travail et contribuer ainsi à participer activement à la croissance économique de notre pays ainsi qu'au rétablissement des équilibres budgétaires.
Il lui demande de bien vouloir lui confirmer qu'il respectera les engagements pris par son prédécesseur et ne remettra pas en cause les RASED.

 

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 11:58


Réponse à une question

La question écrite que vous avez déposée a obtenu une réponse.
Suppression de l'aide à la gestion locative sociale

Question n° 09264 adressée à M. le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme
Publiée le : 25/06/2009
Texte de la question : M. Martial Bourquin attire l'attention de M. le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme sur la suppression de l'aide à la gestion locative sociale (AGLS) attribuée par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) aux associations agréées, notamment à l'association montbéliardaise d'aide aux travailleurs (AMAT). L'AGLS, instaurée par la circulaire interministérielle n° 200/452 du 31 août 2000, est une aide globale au fonctionnement de la résidence sociale, délivrée sur la base du projet social prenant en compte les caractéristiques des publics accueillis et les moyens mis en œuvre pour répondre à leurs spécificités. L'AMAT offre des possibilités d'accueil à des publics divers : personnes en difficulté, mais également salariés, intérimaires, apprentis, stagiaires et étudiants. Elle intervient également à la demande de la DDASS pour l'hébergement d'urgence tout au long de l'année et durant la période hivernale en direction des publics en grande rupture sociale. Elle joue un rôle essentiel dans l'insertion par le logement avec ses différents modes d'hébergement et ses missions d'accompagnement social. Gestionnaire d'un parc de 700 logements implantés sur plusieurs communes du pays de Montbéliard (Audincourt, Montbéliard, Sochaux, Mandeure, Sainte-Suzanne), l'AMAT a perçu au titre de l'ALGS 64 790 € en 2005, 36 842 € en 2006 et 2007, 23 579 € en 2008, soit une baisse d'environ 60 % du montant initial sur trois ans. La suppression annoncée de cette aide en 2009 place cette association en situation délicate. Par ailleurs, touchée par la crise économique que traverse notre pays, l'AMAT a vu son taux d'occupation fortement diminué depuis l'automne 2008 sans que les charges inhérentes à la gestion des différentes sites puissent être réduites. Ces deux situations conjuguées mettent en péril l'équilibre financier de cette structure qui palliera le manque de trésorerie par des restrictions budgétaires immédiates avec vente de patrimoine et fermeture de bâtiment. Cependant, si les subventions escomptées ne sont plus assurées, c'est la pérennité même de cette association qui sera remise en question. Il lui demande de tout mettre en œuvre pour garantir le maintien du dispositif ALGS et la stabilité des montants alloués dès lors que le projet social sur lequel est basé le contrat avec la DDASS est respecté.


Réponse de M. le secrétaire d'État chargé du logement et de l'urbanisme
À publier le : 22/04/2010, page 1027
Texte de la réponse : L'aide à la gestion locative sociale (AGLS) apporte un soutien financier aux gestionnaires de résidences sociales pour la réalisation des missions sociales de ces établissements. Cette subvention permet de développer une action sociale de proximité, d'établir un travail en réseau avec les institutions et intervenants extérieurs, mais aussi de renforcer les équipes en contribuant au financement de postes d'agents à temps plein ou partiel assurant la gestion locative sociale. Afin de permettre à la dotation dédiée à l'AGLS de couvrir la totalité des besoins, le Gouvernement, dans le cadre de la loi de finances pour 2010, a prévu l'augmentation de la dotation de l'AGLS au sein du programme 177 : le montant de cette dotation est ainsi passé de 5,7 millions d'euros attribués en 2009 à 10 millions d'euros en 2010.
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