Attaché à un grand service public de l'Education Nationale, je ne peux accepter sans réagir que les moyens affectés à l'éducation soient systématiquement revus à la baisse avec des suppressions de postes massives, compromettant l'avenir de nos enfants, l'égalité des chances et le développement équilibré de nos territoires. A plusieurs reprises, depuis 2009, j'ai questionné le Gouvernement sur ces réductions drastiques, notamment sur la disparition programmée des réseaux d'aide spécialisée aux élèves en difficultés et les fermetures de classes qui pénalisent lourdement nos enfants.
Au Sénat, lors de l'examen du budget 2011 de l'Education Nationale, avec les parlementaires du groupe socialiste, nous avons alerté le gouvernement sur cette baisse des moyens affectés à l'éducation et avons montré notre opposition quant aux 16 000 suppressions de postes prévues pour cette année.
Lors de la présentation de la carte scolaire envisagée pour la rentrée 2011/2012 sur le département du Doubs, j'ai immédiatement apporté mon soutien aux élus locaux qui m'ont fait part de leurs inquiétudes quant aux fermetures de classes, d'écoles et je me suis mobilisé aux côtés des étudiants, des équipes pédagogiques et des parents d'élèves pour défendre particulièrement les options du BTS audiovisuel du lycée Viette de Montbéliard et préserver les classes et les écoles menacées de fermeture.
Avec Pierre Moscovici, Député du Doubs, Président de Pays de Montbéliard Agglomération, et Jacques Hélias, Maire de Montbéliard, Conseiller Général, nous avons interpellé Luc Chatel, Ministre de l'Education Nationale ainsi qu'Eric Martin, Recteur de l'Académie.
J'ai également adressé un courrier à Monsieur le Ministre de l'Education Nationale le priant d'examiner particulièrement la situation de l'Académie de Besançon en renonçant aux fermetures de classes et de filières programmées, de sorte à défendre l'avenir de nos enfants et le développement de nos territoires.
Les étudiants de BTS audiovisuel ont enterré
leur option, menacée de suppression à la rentrée.
Monsieur le Ministre,
Je me permets d’attirer votre attention sur les suppressions de postes et de filières envisagées pour la rentrée scolaire 2011/2012 au niveau de l’Académie de Besançon et particulièrement pour le département du Doubs.
Profondément attaché à un grand service public de l’Education Nationale, je ne peux accepter que la baisse des moyens affectés à l’enseignement compromette ainsi l’avenir de nos enfants, la qualité de l’éducation et le développement équilibré de nos territoires.
La carte scolaire présentée pour l’Académie de Besançon fait état de la suppression de 285 postes (94 postes dans le premier degré, 177 dans le deuxième degré et 14 postes administratifs), et se traduira non seulement par des fermetures de classes mais également par la disparition d’écoles et de réseaux d’enseignement spécialisé en milieu rural, par la remise en cause de filières de formations, pourtant novatrices et garantes d’une insertion professionnelle réussie.
La mise en œuvre de la révision générale des politiques publiques qui s’applique de façon implacable et sans distinction des réalités et nécessités de terrain, fragilise lourdement nos territoires, ignorant totalement les ambitions et les projets engagés par les élus locaux pour promouvoir leurs communes, conforter leur attractivité et garantir à leurs concitoyens l’accès et le bénéfice de l’ensemble des services publics auxquels ils peuvent légitimement prétendre.
En ce sens, le maintien des écoles doit être une priorité de l’Education Nationale de sorte à répondre à ses missions fondamentales et à ses obligations en matière d’égalité des chances.
En ma qualité de parlementaire, je suis interpellé par de nombreux élus inquiets quant aux menaces de fermetures d’école dans leur commune, de suppressions des réseaux d’aide spécialisée pour les élèves en difficulté alors que des projets de redynamisation de leur ville ou village sont en cours de réalisation et aboutiront à l’installation de nouvelles familles.
Les propositions des Rectorats qui ont suscité une forte mobilisation de tous les acteurs du secteur éducatif, des parents d’élèves, des élèves et des élus locaux, et qui ne seront entérinées qu’après les échéances électorales, doivent impérativement être réexaminées en prenant en compte l’ensemble des enjeux locaux.
Aux fermetures annoncées d’écoles rurales dans le Doubs, s’ajoute la menace de suppression d’une option du BTS audiovisuel dont l’enseignement est assuré au Lycée Viette de Montbéliard. Cette perspective apparait comme une aberration puisque cette filière répond à une attente des étudiants et une demande forte des entreprises qui recrutent ces jeunes diplômés.
Cette section a été largement plébiscitée par les élèves et le monde de l’entreprise. Confortée par l’intérêt de cette filière novatrice et porteuse d’emplois, la Région Franche-Comté a engagé d’importants travaux de construction pour favoriser l’accueil et l’enseignement dispensé aux étudiants.
La suppression d’une option de ce BTS, sans concertation préalable, met à mal les investissements réalisés par les collectivités territoriales et tend à ignorer le développement des formations qu’elles initient en partenariat avec les universités et en adéquation avec la diversification nécessaire sur le bassin de vie du nord Franche-Comté.
L’Education Nationale, acteur primordial de l’avenir de nos enfants, doit rester une priorité du Gouvernement qui se doit de promouvoir un système éducatif, garant de l’égalité des chances, facteur essentiel dans la lutte contre les exclusions et la réduction de la fracture sociale.
C’est pourquoi je vous saurai gré, Monsieur le Ministre, de bien vouloir examiner la situation particulière de l’Académie de Besançon et de veiller à préserver les écoles en milieu rural en renonçant aux fermetures envisagées et garantir le maintien de la filière BTS audiovisuel dans son intégralité au Lycée Viette de Montbéliard.
L’application des réformes engagées par le Gouvernement ne doit pas pénaliser nos concitoyens vis-à-vis de l’accès aux services publics et particulièrement à ce grand service que représente l’Education Nationale. Le Sénat s’étant engagé récemment dans une démarche d’analyse de la mise en œuvre de la RGPP, j’aurai prochainement l’occasion de vous questionner sur ce point dans le cadre d’une séance de question orale au Sénat.
Vous remerciant par avance de l’attention que vous réserverez à ma démarche,
Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en l’assurance de ma considération distinguée.