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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 15:33

La réforme des retraites qui vient d’être annoncée par Eric Woerth est aussi injuste que désespérante.

Injuste parce qu’encore une fois de plus, les revenus du capital seront très insuffisamment mis à contribution pour financer les besoins de financement des retraites.

Injuste parce qu’elle pénalise celles et ceux qui ont une carrière longue. Le maintien de l’âge légal de départ à la retraite était un filet de sécurité nécessaire et humain. Je suis scandalisé par la façon dont la question de la pénibilité, savamment mise sous le tapis depuis 2003, est reléguée à la responsabilité des médecins du  travail et obligent les salariés à quémander.

Désespérante parce le gouvernement n’a pas exprimé son regret de ne pas avoir abondé le fonds de réserve des retraites initié par le gouvernement de Lionel Jospin ni même ses propres responsabilités dans la situation budgétaire dans laquelle nous nous trouvons.

Désespérante parce que ces annonces occultent de façon dramatique les difficultés des jeunes à entrer durablement sur le marché du travail, la réalité du marché du travail pour les seniors comme la capacité physique et psychique de certains d’entre eux à travailler à plein temps.

Désespérante parce que je ne crois pas un instant que les mesures qui sont annoncées permettront de rééquilibrer durablement les déficits. Aujourd’hui l’amputation à hauteur du genou ne permettra pas d’éviter l’amputation de la jambe entière.

La réforme telle qu’elle est annoncée, prétend sauver la retraite par répartition. Elle organise la concurrence entre les générations, entre les classes sociales, dresse les Français les uns contre les autres, fait la part belle à l’individualisme et préfigure de nouvelles pauvretés.

Sauver la retraite par répartition n’est pas qu’une question d’équilibre budgétaire, c’est une question de société.

Je soutiens sans l’once d’une hésitation le mouvement social du 24 juin.

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 15:02
*Communiqué de Martial Bourquin, sénateur PS du Doubs*



Je suis très heureux de la victoire de la liste des forces de gauche et écologiste menée par Marie-Guite Dufay que je félicite chaleureusement.

Ce très beau résultat traduit une mobilisation de nos concitoyens animés par la volonté de promouvoir une véritable justice sociale.

Je déplore le succès des idées du Front national qui ont été directement alimentées par un débat inutile et polémique sur l’identité nationale, considérablement amplifiées par une désindustrialisation massive, des délocalisations, une précarité et un désespoir grandissants.

Ce scrutin a souligné les profondes angoisses de nos concitoyens face à l’avenir.

Les Franc-Comtois pourront compter sur cette nouvelle équipe compétente et aux valeurs chevillées au corps pour les aider à affronter les difficultés de la vie quotidienne.

Je demande instamment au gouvernement de ne pas faire qu’entendre d’une oreille ce message mais bien l’écouter, le prendre en compte, infléchir nettement ses priorités notamment budgétaires.

Je demande l’abandon de mesures fiscales, coûteuses, inefficaces et injustes qui ont été prises depuis 2007. Chaque mesure doit désormais être évaluée au seul regard de l’efficacité sur le front de l’emploi, de la lutte contre la précarité, de la préservation des services publics, de l’aide massive aux PME.

Je soutiens d’ores et déjà le mouvement social qui se déroulera demain dans toute la France pour la défense des services publics et rappelera notre attachement à la retraite par répartition.

J’interviendrai demain matin au Sénat, en séance de question orale, à 10H20, pour demander la prolongation totale de l’allocation équivalent retraite jusqu’en 2011.

*Contact presse : 01 42 34 47 76*

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 15:32

Pour que la victoire de la gauche solidaire soit une réalité dimanche soir, mobilisons-nous, allons voter et faisons voter pour l'avenir de notre Région !

REGIONALES - meeting 16.03.10. tribune

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 07:04
Sollicité par le CCFD en 2009 à l'occasion de la venue de Roland MUKATA, représentant de la société civile congolaise, nous avons initié ensemble un séminaire au Sénat afin de sensibiliser les parlementaires, les ONG présentes sur le terrain, les chercheurs aux difficultés rencontrées par les populations pour établir une paix durable, éviter le pillage des ressources et garantir la sécurité alimentaire. Roland MUKATA a soulevé les problèmes rencontrés dans la région du Nord Kiwu : présence de groupes armés, déplacement des populations, pillage des ressources naturelles.

CCFD 1350     CCFD 1354     CCFD 1356  CCFD 1353

Jeudi 19 mars, j'ai reçu une nouvelle délégation du CCFD qui accueillait cette année M. Malembé SIMPLEIX pour poursuivre l'initiative et mobiliser les parlementaires -sénateurs et députés- en vue d'organiser une mission d'études sur le non-respect des droits de l'homme et la catastrophe alimentaire qui risque de frapper les populations. Malembé SIMPLEIX a ouvert la discussion sur le droit du sol au regard de l'application de la loi foncière (sol et sous-sol appartiennent à l'Etat) en parallèle de la "loi coutumière". La mise en oeuvre de la loi foncière conduit à l'expropriation de populations implantées depuis des générations sur des territoires convoités pour leurs richesses (minières, agricoles). Malembé préside la commission nationale sur la loi foncière dont les travaux visent à mettre en place une gestion décentralisée du foncier afin de concilier loi foncière et loi coutumière et éviter l'expropriation et les conflits liés à ces situations dramatiques.
L'action locale et citoyenne reste vaine dès lors qu'elle ne trouve pas un prolongement législatif et une action politique internationale. Dans ce contexte, il importe que la France prenne toute sa place économique et politique au risque de laisser la place à d'autres pays dont les motivations seront exclusivement économiques au détriment de la population congolaise. La mondialisation met à mal les pays qui ne peuvent opposer de résistance.
Les conflits, les pillages et les conditions dramatiques de vie des populations doivent être médiatisés pour que la prise de conscience de nos responsabilités vis-à-vis des pays d'Afrique soit réelle et constructive.

Depuis plus de 15 ans, ce pays est le théâtre de combats entre différents groupes armés congolais et étrangers et l'armée nationale. De nombreuses victimes civiles sont à déplorer et malgré l'action du gouvernement congolais et de la communauté internationale, la paix durable reste aléatoire et fragile. Pour en savoir plus sur la situation de la République Démocratique du Congo, rendez-vous sur le site du CCFD qui entame une campagne nationale sur le thème de la RDC, tout un avenir à reconstruire.
http://www.ccfd.asso.fr/ewb_pages/m/motcle-republique_democratique_du_congo.php 
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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 06:55
Le meeting qui s'est déroulé mardi soir à Montbéliard a réuni près de 1 500 participants autour de Martine Aubry, Marie-Guite Dufay et ses colistiers.

REGIONALES - meeting 16.03.10            REGIONALES - meeting 16.03.10. tribune


L'article paru dans le journal Le Pays de Franche-Comté - édition du 16 mars 2010

Régionales

La gauche unie autour de Martine Aubry

 

REGIONALES - meeting 16.03.10 

 Alain Fousseret, Europe écologie, a rejoint hier Martine Aubry et Marie-Guite Dufay, à la tribune.
Photo Patricia Louis


Plus d’un millier de personnes hier à la Roselière à Montbéliard pour le premier meeting de la gauche rassemblée, PS et Europe écologie, avec Martine Aubry.

La première secrétaire du PS n’était pas revenue dans le pays de Montbéliard depuis 1993, quand elle a apporté son soutien à Pierre Moscovici. Cette région qu’elle connaît car le député du Doubs évoque régulièrement avec elle les dossiers de la région. Avec Marie-Guite Dufay, celle qui porte les couleurs de la gauche en Franche-Comté, elle parle plus volontiers des vallons de la Haute-Saône et des montagnes jurassiennes. Mais hier à Montbéliard, c’est bien de politique et de régionales qu’elle est venue parler aux Francs-Comtois, ce « peuple dur au travail, solide, ouvert et accueillant, qui n’aime pas les bonimenteurs ». Visé le candidat d’en face, Alain Joyandet qui a fait croire dans les salons parisiens que la Franche-Comté allait basculer à droite. « Moi qui connais bien Marie-Guite Dufay, je n’étais pas inquiète. L’UMP a mis le paquet dans des déplacements ministériels et présidentiels mais les Francs-Comtois ont résisté ». Dans ces déplacements, le président de la République a évité le pays de Montbéliard, a insisté Martine Aubry, qui pourtant était au cœur de la crise. « Il a aidé l’industrie automobile mais oublié les sous-traitants. Dans ce combat, la Région se sent bien seule ». Et d’ajouter : « Il n’y a pas d’économie sans industrie forte ».

La première secrétaire du PS défend le bilan des Régions dirigées par les socialistes « qui ne sont pas des contre-pouvoirs mais qui revendiquent le pouvoir d’aider ceux qui sont dans le besoin ». L’expérience conduite en Franche-Comté concernant les salariés des sous-traitants sera appliquée dans les autres Régions de France dès le lendemain des Régionales, promet Martine Aubry.

Mais pour une victoire dimanche la première secrétaire du PS demande aux militants de rester mobilisés. « Rien n’est gagné. Tout est possible ».

Patricia Louis

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 11:37

 

Les résultats du premier tout des Régionales se traduisent par un vote sanction très sévère à l’encontre de Nicolas Sarkozy et de son Ministre Alain Joyandet, tête de liste UMP en Franche-Comté. Malgré l’utilisation de moyens démesurés, y compris de l’État, le Secrétaire d’État est en ballotage défavorable. La gauche unie et les écologistes peuvent l’emporter si l’union et la mobilisation s’imposent et amplifient le 1er tour.

 

Deux aspects négatifs sont à relever dans ce premier tour : le score important du Front National et le haut niveau d’abstention. Le chômage, la désindustrialisation, la précarité, les inégalités et le débat scandaleux sur l’identité nationale sont certainement à l’origine de ces phénomènes extrêmement préoccupants.

 

Le Secrétaire d’État subit un revers important. Il est apparu comme le dépositaire de la politique catastrophique du Président et du Gouvernement. Sa crédibilité est nulle quant il parle de folie fiscale des Régions alors qu’il ne s’applique pas à lui-même une gestion rigoureuse des deniers publics, quand on connait le coût de ses opérations médiatiques et déplacées pourtant lors de catastrophes humanitaires.

 

L’union la plus large de l’ensemble de la gauche et des écologistes doit préparer le succès en Franche-Comté dimanche. Le choix est simple entre la droite bling bling conduite par Alain Joyandet et la gauche humaine, sociale et écologique portée par Marie-Guite Dufay.

 

Mobilisons-nous pour faire triompher les valeurs de justice, de solidarité et de développement durable. Amplifions les résultats du premier tour. Mobilisons-nous !

 

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28 janvier 2010 4 28 /01 /janvier /2010 09:39
26-01-Etats-generaux-de-la-restauration.JPG

Mardi en fin d'après-midi, j'ai pris part aux Vrais Etats généraux de la Restauration, répondant à l'invitation de Xavier Denamur, restaurateur indépendant. Cette initiative citoyenne s'est tenue à la Bourse du Travail à Paris. Elle est le point de départ à une réflexion participative sur l'avenir de la filière Restauration /Hôtellerie, mais également à une réflexion plus générale sur l'alimentation.

Je vous invite vraiment, si le sujet vous intéresse, à prendre part à cette démarche.

www.lesvraisetatsgenerauxdelarestauration.fr

Dépêche afp sur les vegr publiée le 26 janvier 2010 à 18:51
afp FRS1179 4 F   0408 FRA /AFP-PP91
Restauration
»   De "vrais" états généraux de la restauration pour ne pas parler que de prix

PARIS, 26 jan 2010 (AFP) - De "vrais états généraux de la restauration" ont
été lancés mardi à Paris à l'instigation d'un restaurateur indépendant, Xavier
Denamur, farouche opposant à la baisse de la TVA, qui souhaite avoir une
approche plus large du secteur que celle uniquement centrée sur le prix.
"Les vrais problèmes de la restauration, comme l'agriculture, la santé,
l'alimentation, ce qu'on met dans l'assiette, n'ont pas été traités" durant le
débat sur la TVA, a déploré M. Denamur lors de l'ouverture des "vrais états
généraux de la restauration" (VEGR), à la Bourse du travail à Paris, devant une
cinquantaine de personnes.
Ce débat, qui doit se poursuivre notamment sur internet (vegr.fr), est
organisé en réaction aux états généraux de la restauration qui, fin avril à
Bercy, s'étaient centrés sur la baisse de la TVA, et de la redistribution des 3
milliards d'euros annuels que représente la mesure.
Cette baisse de 19,6 à 5,5% avait été autorisée par Bruxelles en mars, puis
mise en place le 1er juillet.
"Donnons à notre assiette la place qu'elle mérite dans le débat public",
prône le manifeste des VEGR.
La parole des consommateurs et des salariés a été "confisquée (lors du débat
sur la TVA, NDLR) alors que l'avenir de la restauration les concerne au premier
chef", a renchéri Stéphane Fustec, représentant CGT de la restauration.
Pour le sénateur socialiste du Doubs, Martial Bourquin, il faut faire en
sorte que les 3 milliards de la mesure "servent à une authentique agriculture,
que la restauration serve à transformer ces produits, propose de bons produits",
que cette manne serve "à faire en sorte que le prix soit plus abordables et que
ceux qui vivent de ce travail puissent avoir des salaires et des conditions de
travail convenables".
Une des causes de l'obésité, "c'est la malbouffe", a expliqué à son tour le
docteur William Lowenstein, spécialiste de l'addictologie. Si les restaurateurs
"perdent une intention de qualité, c'est-à-dire ne font pas attention au trop
salé ou au trop sucré, alors on aura bientôt en France autant de problèmes
d'obésité que les Américains.
Les VEGR veulent s'organiser en association et rédiger un "livre blanc" qui
formulera "des propositions à l'intention des pouvoirs publics et du futur
législateur dans la perspective des élections de 2012".



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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 11:09
La double rémunération d’Henri Proglio pour un montant de 2 millions d’euros est un véritable scandale pour notre pays, pour la démocratie, qui plus est dans un contexte de crise économique et sociale très grave.

Le gouvernement semble beaucoup plus préoccupé par le fait que cette rémunération soit révélée que par le niveau indécent de cette rémunération.

Pour Madame la Ministre de l’Economie, je cite, « Il y a des marchés, des concurrents, un monde qui a changé ». Or, un grand service public comme EDF ne peut pas fonctionner sur le même mode que l’entreprise, qui plus est totalement soumis, comme le justifie Madame Lagarde, à la loi du marché.

Le fait que Monsieur Proglio soit rémunéré à hauteur de 450 000 euros par Véolia autorise une nouvelle fois les plus grands soupçons sur les conflits d’intérêts entre EDF et Véolia, qui ne manqueront pas d’intervenir.

Madame Lagarde a par ailleurs indiqué n’avoir pas de meilleur candidat possible que Monsieur Proglio, ce qui témoigne d’un manque de confiance dans les hommes et les femmes de notre pays, ainsi qu’en la Haute fonction publique, ce qui est un comble pour un ministère qui a en charge les fonctionnaires.

Je suis enfin outré que Monsieur Proglio estime ne pas avoir assez de travail avec une entreprise comme EDF pour ressentir le besoin de faire des ménages chez Véolia. J’interprète ce double travail comme un manque d’intérêt pour EDF, ce qui est inacceptable.

Parce que des conflits d’intérêts vont se poser, et parce que le manque d’intérêt de Monsieur Proglio pour l’entreprise qu’il dirige est patent, je demande la démission de Monsieur Proglio qui pourra à loisir s’occuper des destinées de Véolia.

Je rappelle que j’ai été à l’origine, dans le cadre du projet de loi Poste, d’un amendement destiné à interdire le cumul de fonctions du président de la Poste avec d’autres fonctions dans des conseils d’administration. Cet amendement a été voté au Sénat, puis a été annulé par l’Assemblée nationale.

J’ai par la suite signé un amendement de mon collègue Richard Yung demandant l’extension de ce dispositif à l’ensemble des entreprises publiques, amendement qui a été refusé par la droite sénatoriale.

Il est loin le temps où le candidat Nicolas Sarkozy se faisait le héraut de la démocratie irréprochable.

Je note que le gouvernement est incapable ou ne veut pas céder aux caprices des grandes entreprises et ne cesse de creuser les déficits publics pour les contenter. C’est Henri Proglio qui pose ses conditions salariales. C’est Carlos Ghosn qui impose les sites de production de la Nouvelle Clio, en empochant 3 milliards de prêts d’Etat. Ce sont les restaurateurs qui imposent la baisse de TVA, sans aucune contrepartie. Ce sont les grandes entreprises qui obtiennent la suppression de la taxe professionnelle, encore une fois sans aucune contrepartie.

Cette situation ne peut plus durer.

Je rappelle qu’en ce moment même, le gouvernement prépare un projet de loi qui prévoit notamment d’augmenter le tarif électricité en cas de pic de consommation, ce qui constitue une double peine pour les plus démunis et en particulier celles et ceux qui vivent dans des régions plus froides, comme la Franche-Comté.

Il serait bon que la France d’en Haut daigne un jour redescendre des hautes sphères dans lesquelles elle évolue et prenne en compte le fait que 95% de la population est choqué par des pratiques moyen-âgeuses.

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11 décembre 2009 5 11 /12 /décembre /2009 09:32
Je suis intervenu cette semaine au Sénat dans le cadre de la discussion budgétaire. J’ai dénoncé avec force un injustice majeure de ce budget : La fiscalisation des indemnités allouées aux accidentés du travail. Cette disposition, qui a soulevé l’indignation de l’ensemble des partenaires sociaux –MEDEF compris- et militants associatifs du handicap est moralement insupportable. Ces indemnités ne constituent pas en effet des revenus comme les autres mais sont bien des réparations dues à des victimes. Elles ne sauraient de ce fait être soumises au même régime fiscal que des congés maladie ou des congés maternité par exemple. Cette mesure tend de plus à banaliser de fait les accidents du travail tout en niant à ces accidentés le statut de victime. Le gouvernement a justifié la fiscalisation des indemnités des accidents du travail en prétendant vouloir rétablir une égalité entre les salariés tout en luttant contre des niches fiscales. Cette argumentation est choquante. Car la véritable égalité consisterait justement à reconnaître la spécificité des accidentés du travail. L’argumentation sur les niches fiscales relève d’un cynisme éhonté puisque cette mesure rapportera 150 millions d’euros à l’Etat, qui dépense en parallèle dans ce même budget 73 milliards d’euros pour l’ensemble des niches fiscales. Cette mesure traduit surtout les vraies priorités budgétaires défendues par l’ensemble de la majorité. Les salariés ont bien compris que travailler plus pour gagner plus n’était qu’un objectif de façade. L’ensemble de la majorité conservatrice et libérale serrent les rangs autour d’un cordon budgétaire défendant les niches fiscales, le bouclier fiscal ou la défiscalisation des heures supplémentaires ainsi que la préservation coûte que coûte d’un patrimoine improductif. Alors que j’expliquais la situation des accidentés du travail, Eric Woerth, Ministre du budget m’a répondu : « C’est du Zola ». J’ai trouvé ce commentaire déplacé, humiliant à l’égard de tous les salariés. Le monde du travail a malheureusement peu de choses à voir avec la littérature, a fortiori du 19ème siècle. Le ministre du budget gagnerait sans doute en efficacité à prendre connaissance des réalités actuelles. Fausse économie, fausse égalité entre les salariés, la fiscalisation des indemnités des accidentés du travail est un authentique scandale. J’en appelle à un sursaut de dignité et de décence. Je demande à chacune et à chacun d’entre nous choqué par cette disposition d’écrire au gouvernement ou aux parlementaires de la majorité.
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 15:20

Certaines semaines sont plus  déterminantes que d’autres pour notre avenir.  Notre avenir proche tout d’abord puisque le gouvernement présentera mercredi son projet de budget pour 2010.

François Fillon en a dévoilé hier les grandes lignes. Force est de constater que le gouvernement continue de marcher sur une seule jambe  et de s’appuyer uniquement sur les entreprises.  En période de tempête, il aurait été plus logique de prendre également appui sur les ménages, plus à même d’alimenter directement et efficacement le circuit économique.  

A travers ce budget, le gouvernement a pourtant décidé de donner tout l’oxygène dont il dispose aux entreprises, en allégeant leur fiscalité, sans vraies contreparties.  Alors que le déficit atteint plus de 8% du PIB , il me paraîtrait opportun de veiller à la bonne destination de chacune des grandes dépenses de l’Etat. C’est pour cela que je continue de plaider pour de véritables contreparties sociales et environnementales lorsque de telles dépenses sont engagées !

Or on sait déjà que des choix du gouvernement  n’ont pas eu les effets escomptés.

Le bouclier fiscal n’a pas réussi à faire revenir les évadés fiscaux dont le ministre du budget nous l’assure, a bien la liste. Le capitalisme spéculateur a juste un peu perdu de son lustre mais il est toujours aussi nocif pour notre économie !

La défiscalisation des heures supplémentaires empêche des milliers de jeunes de rentrer sur le marché du travail, ce qui les précarise et grève aussi le pouvoir d’achat de leurs parents !

Que dire de la TVA restauration, dont les conditions d’application me mettent en colère. Comment a-t-on pu rater une occasion pareille de moderniser une filière sous tension depuis des années, de la rendre attractive, de permettre là aussi à des jeunes d’embrasser des métiers certes difficiles mais tellement passionnants !  C’est du gaspillage !

Enfin, mais la liste pourrait être très longue… pourquoi s’entêter à diminuer mathématiquement plus de 30 000 fonctionnaires cette année alors que c’est précisément maintenant qu’un moratoire devrait s’imposer. Ne devons-nous pas plutôt nous demander comment faire évoluer une partie de ces postes de fonctionnaires pour les rendre encore plus efficaces au service du public ?

Je suis étonné que des politiques pourtant chevronnés continuent de considérer le budget de la France comme une partie de poker et de réitérer, années après années les mêmes erreurs, dans un aveuglement idéologique.

Il faudra bien que quelqu’un paie un jour ces divagations d’un autre âge. J'ai bien peur que ce soient encore les ménages et les collectivités locales qui se verront présenter l'addition.

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