Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 17:32


Il y a un an, j’étais chargé par le Premier Ministre d’une mission parlementaire portant sur les relations entre donneurs d’ordre et sous-traitants  avec un attachement particulier à la question cruciale de la reduction des délais de paiement.

 

En mai dernier, je remettais ce rapport à Jean-Marc Ayrault, Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg, avec l’assurance du gouvernement que des propositions présentes pourraient être reprises rapidement dans un cadre législatif approprié.

 

C’est désormais chose faite.

 

En effet, le projet de loi consommation dont j’étais l’un des rapporteurs au Sénat et qui a été adopté le 12 février, a entériné quelques-unes des propositions directement issues de ce rapport.

 

Car la bataille de la compétitivité, de l’investissement et de l’innovation se joue aussi sans conteste dans la réduction du crédit inter-entreprises, estimé par le dernier rapport de l’observatoire des délais de paiement remis ce jeudi à Pierre Moscovici  à plus de 13 milliards d’euros pour les PME en 2013 : un manque à gagner considerable qui pénalise les conditions d’une reprise économique durable, créatrice d’emplois.

 

Les dispositions qui sont inscrites dans la loi répondent à deux objectifs :

-  prévoir des outils de régulation mais aussi des modalités de contrôle et de sanction plus efficaces en cas de manquement grave et délibéré.

 

J’ai souhaité par ailleurs ne pas favoriser la multiplication des exceptions sectorielles qui pouvaient avoir cours précédemment dans le cadre de la Loi de Modernisation de l’Economie. Toutes les filières industrielles sont désormais concernées de la même manière,  sensibilisées de la même manière à cet objectif national de reduction des délais de paiement.

 

 

Ce qui change dans la loi (ARTICLE 61,62, 62 Bis)

 

Un nouveau calcul des délais de paiement

 

« Le délai convenu entre les parties pour régler les sommes dues ne peut dépasser quarante-cinq jours fin de mois ou soixante jours à compter de la date d'émission de la facture. En cas de facture périodique, au sens du 3 du I de l'article 289 du code général des impôts, ce délai ne peut dépasser quarante-cinq jours à compter de la date d'émission de la facture. » ;

Des contrats plus encadrés lors d’une commande passée entre donneurs d’ordre et sous-traitants

L’obligation d’une convention écrite entre les parties pour tout achat de produits manufacturés, fabriqués à la demande de l’acheteur.

« 1° L'objet de la convention et les obligations respectives des parties ;

« 2° Le prix ou les modalités de sa détermination ;

« 3° Les conditions de facturation et de règlement dans le respect des dispositions législatives applicables ;

« 4° Les responsabilités respectives des parties et les garanties, telles que, le cas échéant, les modalités d'application d'une réserve de propriété ;

« 5° Les règles régissant la propriété intellectuelle entre les parties, dans le respect des dispositions législatives applicables, lorsque la nature de la convention le justifie ;

« 6° La durée de la convention ainsi que les modalités de sa résiliation ;

« 7° Les modalités de règlement des différends quant à l'exécution de la convention et, si les parties décident d'y recourir, les modalités de mise en place d'une médiation.

Une renégociation de contrats en cas de fluctuation des prix des matières premières agricoles et alimentaires est prévue.

De nouveaux pouvoirs pour les commissaires aux comptes qui signaleront des retards abusifs de délais de paiement au ministère de l’économie.  Des moyens de contrôle sont en aval renforcés.

La définition de nouvelles sanctions contre des pratiques visant à allonger artificiellement le calcul de ces délais de paiement

« La durée de la procédure d'acceptation ou de vérification ne peut avoir pour effet ni d'augmenter la durée, ni de décaler le point de départ du délai maximal de paiement"

«  Est passible d'une amende administrative dont le montant ne peut excéder 75 000 € pour une personne physique et 375 000 € pour une personne morale le fait de ne pas respecter les délais de paiement mentionnés aux huitième, neuvième et onzième alinéas du I du présent article, le fait de ne pas indiquer dans les conditions de règlement les mentions figurant à la première phrase du douzième alinéa du même I, le fait de fixer un taux ou des conditions d'exigibilité des pénalités de retard selon des modalités non conformes à ce même alinéa ainsi que le fait de ne pas respecter les modalités de computation des délais de paiement convenues entre les parties conformément au neuvième alinéa du même I. L'amende est prononcée dans les conditions prévues à l'article L. 465-2. Le montant de l'amende encourue est doublé en cas de réitération du manquement dans un délai de deux ans à compter de la date à laquelle la première décision de sanction est devenue définitive.

« Sous les mêmes sanctions, sont interdites toutes clauses ou pratiques ayant pour effet de retarder abusivement le point de départ des délais de paiement mentionnés au présent article. »

 

Partager cet article
Repost0
16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 14:15

A l'occasion de la seconde lecture du texte sur le non-cumul des mandats hier, je vous propose de retrouver mon communiqué de presse dans lequel j'explique mon vote en faveur du non-cumul des mandats :

logobleu_72dpi_75.gif

 

"Martial BOURQUIN Sénateur du DOUBS a voté en faveur du non-cumul des mandats lors de l’examen en séance publique de la nouvelle lecture de ce texte au Sénat le 15 janvier.

 

Lors de la première lecture au Sénat, Martial Bourquin s’était prononcé en faveur d’un cumul du mandat de sénateur possible avec un mandat de maire, à condition que ce mandat local ne puisse être rémunéré de quelque manière que ce soit. Il s’agissait de faire valoir la spécificité du Sénat comme Maison des Collectivités Locales et de mettre en avant une nécessaire proximité avec les élus locaux.

 

Cet argument n’ayant pas été retenu, Martial Bourquin, comme il l’avait publiquement indiqué et écrit, a voté sans aucun état d’âme en faveur du non cumul des mandats, qui s’inscrit bien dans le sens de l’Histoire et est attendu par nos concitoyens.

 

Enfin, dans un contexte politique marqué par la “désastreuse affaire Dassault ”, Martial Bourquin a jugé responsable de ne pas détériorer plus encore l’image du Sénat  et du bicamérisme, indispensables à la vie républicaine et à la représentation efficace des territoires de notre pays."

 

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 21:14

J'ai interrogé ce matin en séance le gouvernement sur l'avenir de la compétence des communes en matière de droit des sols.

 

"La parole est à M. Martial Bourquin, auteur de la question n° 455, adressée à Mme la ministre de l'égalité des territoires et du logement.

M. Martial Bourquin. Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, l'année 2013 a été une année de réformes importantes, qui ont fait évoluer l'organisation territoriale de notre pays.

Le projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, tout d'abord, le projet de loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové, dit « projet de loi ALUR », ensuite, et la réforme de la politique de la ville, enfin, prévoient de renforcer le rôle des intercommunalités et des métropoles pour favoriser la construction, le logement et l'initiative économique. Ces réformes – je pense notamment au projet de loi ALUR – ont suscité parfois de très vives inquiétudes parmi les maires et nos concitoyens, lesquels, dans un contexte de crise économique, ont plus que jamais besoin de savoir qui fait quoi. Les maires, notamment les maires ruraux, ont ainsi très peur que la compétence relative au droit des sols ne soit, dans un futur proche, sous couvert d'économies de bouts de chandelle et d'efficacité supposée, transférée d'autorité à l'intercommunalité.

M. Roland Courteau. Exactement !

M. Martial Bourquin. Or, dans notre assemblée, chacun sait, quelles que soient les travées sur lesquelles il siège, qu'une ville ou un village ne disposant plus de cette compétence et de la capacité à la transférer ou non est une commune sans moyens d'agir.

M. Martial Bourquin. Dans cette enceinte, nous le savons également tous, pour être efficace, l'intercommunalité doit être choisie et non subie.

J'en parle d'autant plus librement que je suis maire d'une ville de 15 000 habitants qui aménage, construit et bâtit, y compris des logements sociaux.

J'en parle encore plus librement que cette commune a délégué à son intercommunalité des compétences en termes d'aménagements et de déplacements urbains et que ces transferts consentis sont une réussite.

François Lamy, ministre délégué chargé de la ville, à qui je faisais part mardi dernier en commission de ces inquiétudes, m'indiquait que la commune et l'intercommunalité devaient œuvrer ensemble, en complémentarité et non en subsidiarité. La complémentarité, c'est le respect et le volontariat.

M. Roland Courteau. Très bien !

M. Martial Bourquin. Madame la ministre, notre attachement à la commune n'est pas un réflexe passéiste. Nous pensons que celle-ci est le pilier de la République. L'éloignement des pouvoirs – je pense notamment au droit des sols – serait un coup dur porté à la démocratie de proximité. Nous estimons que la commune est moderne, et qu'elle est le socle incontournable de la République.

Pour l'ensemble du Gouvernement, le droit des sols continue-t-il à être une compétence propre aux communes ? Pouvez-vous nous assurer ici-même qu'il le restera ?

 

M. le président. La parole est à Mme la ministre déléguée.

Mme Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l'exclusion.

 

Monsieur le sénateur, je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Cécile Duflot, qui m'a demandé de vous répondre à sa place.

Vous appelez son attention sur le projet de transférer automatiquement la compétence en matière de plan local d'urbanisme à l'échelon intercommunal pour les communautés de communes et les communautés d'agglomération.

Le plan local d'urbanisme est un outil essentiel d'aménagement de l'espace. Au travers de cette mesure, la volonté du Gouvernement est de promouvoir l'élaboration de plan locaux d'urbanisme intercommunaux, ou PLUI, à une échelle territoriale qui ait tout son sens.

L'approche intercommunale permet d'abord d'appréhender une gestion économe de l'espace. Elle offre ensuite la possibilité de mener une réflexion d'ensemble sur les différents enjeux du territoire, en intégrant des dispositions relatives à l'aménagement, à l'habitat et aux transports.

Le PLUI permet une mutualisation des moyens financiers et d'ingénierie, souvent difficilement mobilisables au seul échelon communal. Il s'agit aussi de permettre aux élus d'exercer pleinement une compétence que beaucoup d'entre eux n'assurent pas aujourd'hui, puisque près de 40 % des communes relèvent du règlement national d'urbanisme.

Par ailleurs, concernant la gouvernance, vous soulignez, monsieur le sénateur, que cette mesure d'automaticité réduirait le rôle de nombre de petites communes à celui d'une chambre d'enregistrement, dépourvue de capacité de décision ou d'opposition.

Sur la question du transfert, le projet de loi ALUR, voté en première lecture au Parlement, confirme que le PLUI sera la règle, tout en donnant aux communautés de communes un délai de trois ans à compter de la promulgation de la loi pour s'y préparer. De plus, les élus ne souhaitant pas le transfert à l'échelon intercommunal de la compétence en matière d'urbanisme pourront s'y opposer au travers de la mise en place d'une minorité de blocage.

De surcroît, outre les garanties actuelles inscrites dans le code de l'urbanisme en matière d'association des maires, le projet de loi ALUR ainsi que les amendements votés lors de la première lecture au Parlement renforcent la collaboration entre les communes et l'instance communautaire.

Il est notamment prévu qu'un débat portant sur les évolutions nécessaires du PLUI sera organisé tous les ans. La délibération de prescription prévoit aussi la tenue d'un débat sur les modalités de la concertation à mener entre l'établissement public de coopération intercommunale compétent et ses communes membres, et précise son organisation.

Pour les communautés de communes ou les communautés d'agglomération, lorsqu'une commune émet un avis défavorable sur des dispositions la concernant, le projet de loi prévoit également que la commission de conciliation puisse être saisie et formuler des propositions dans le délai d'un mois.

Il est également envisagé un renforcement des conditions de majorité requises ensuite pour voter l'arrêt du projet comme pour l'approuver.

Les communes pourront aussi demander à être couvertes par un plan de secteur.

Par ailleurs, je rappelle que les maires conserveront la compétence en matière de délivrance des permis de construire.

Au travers de toutes ces mesures, il s'agit bien, monsieur le sénateur, de prendre en compte les spécificités des communes et de leur laisser du temps pour conduire cette réforme majeure.

En outre, le ministère de Cécile Duflot accompagne les communautés, par le biais du club PLUI, qui met en réseau les intercommunalités, leurs élus et leurs techniciens, lesquels peuvent ainsi échanger leurs bonnes pratiques en matière de gouvernance et de co-construction.

L'ensemble de ces dispositions doit permettre de bien prendre en compte les intérêts légitimes des communes et de démontrer l'intérêt général que revêt l'élaboration d'un PLU communautaire.

 

M. le président. La parole est à M. Martial Bourquin.

M. Martial Bourquin. Madame la ministre, j'ai bien écouté votre réponse et je voudrais préciser ma pensée.

Je voudrais être bien certain que l'Assemblée nationale ne reviendra pas sur la minorité de blocage – un quart des communes représentant 10 % de la population – qu'a introduite le Sénat lors de l'examen du projet de loi ALUR et que vous avez évoquée dans votre réponse.

M. Roland Courteau. Très bien !

M. Martial Bourquin. Il existe actuellement un projet funeste qui ne dit pas son nom et dont tout le monde parle, projet que M. Lamassoure a détaillé dans la revue Challenges et qui fait son chemin dans l'ensemble des courants de pensée. Selon ses partisans, nos 36 000 communes sont trop nombreuses ; il faudrait en fait 5 000 intercommunalités, ce qui permettrait de réaliser des économies.

M. Roland Courteau. Cela fait des siècles qu'ils disent cela !

M. Martial Bourquin. Quand on sait la crise politique que nous vivons aujourd'hui, le degré d'anomie de notre société dans sa relation avec la représentation politique, rien ne serait plus grave que de retirer aux maires, aux conseils municipaux leurs prérogatives en la matière.

M. Roland Courteau. Exactement !

M. Martial Bourquin. Selon moi, rendre le PLUI obligatoire est une erreur. Au Sénat, nous avons tenté d'apporter une correction en instituant cette minorité de blocage : le droit des sols doit rester une compétence essentielle des maires.

M. Roland Courteau. Exactement !

M. Martial Bourquin. Si le maire doit désormais se contenter de signer les permis de construire sans pouvoir exercer la moindre compétence en matière de droit des sols, alors il se transformera en simple signataire d'un permis qu'il n'aura pas lui-même délivré.

M. Roland Courteau. Bien sûr !

M. Martial Bourquin. Au terme d'un débat très dense avec la ministre de l'égalité des territoires et du logement, celle-ci a accepté la proposition du Sénat de créer cette minorité de blocage, qui est une avancée extraordinaire. L'ensemble de mes collègues, sur quelque travée qu'ils siègent, demandent que l'Assemblée nationale ne revienne pas sur l'amendement voté par le Sénat.'

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 15:02

Mairie

 

La présentation du budget fait suite au Débat d’Orientation Budgétaire du 7 novembre dernier, il s’inscrit dans la continuité des orientations voulues par l’équipe municipale et retrace l’ensemble des dépenses et recettes prévues pour l’année 2014.

 

 Le budget tel qu’il vous est présenté poursuit les objectifs suivants :

  • Maintenir et améliorer les services rendus à la population.
  • Poursuivre les investissements municipaux porteurs d’emplois et de développement durable pour la commune.
  • Ne pas augmenter les taux d’imposition.
  • Continuer à soutenir les associations sociales, sportives et culturelles.
  • Limiter le montant de l’emprunt à 1 000 000 €.

Pour satisfaire l’ensemble de ces exigences et répondre à l’équation suivante : « comment maintenir et optimiser les services à la population avec des moyens en baisse ? Comment maintenir un investissement indispensable à la collectivité et porteur d’emplois ? », nous devons revisiter l’ensemble des dépenses de fonctionnement et rester offensifs, dynamiques et volontaires, en particulier dans notre politique d’habitat.

 

En effet, nous ne voulons ne pas augmenter les taux des taxes d’habitation et foncières mais, au contraire, poursuivre durablement cette pause fiscale engagée depuis 1996.

 

C’est la raison pour laquelle nous avons fait le choix d’une politique volontariste et dynamique en matière d’habitat qui génèrera de nouvelles recettes par l’augmentation de la population audincourtoise.

Dès l’année dernière nous avons pu constater les résultats de cette politique avec l’inversion de la courbe d’évolution du nombre d’habitants. Cette augmentation de la population sera, sans nul doute, confirmée en 2014.

 

Les projets initiés en matière de logement sont régulièrement évoqués lors des Conseils Municipaux, ils se poursuivront en 2014 avec pour objectifs affichés le développement harmonieux de la Ville et l’assurance de recettes fiscales nouvelles. On peut citer :

  • Lucine (11 logements).
  • Ecoquartier de la piscine (100 logements).
  • Espace Jean Messagier (30 logements).
  • Champs Montants (44 logements).
  • Secteur Amat (20 logements).
  • Presbytère (4 logements).

 

D’autre part, nous porterons une attention particulière aux logements vacants par le biais de politiques de type OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat).

 

Le budget d’investissement s’élève cette année à 4 876 054 € avec un potentiel d’investissement de 3 222 506 €.

 

Malgré un budget de fonctionnement contraint avec des recettes en baisse et des dépenses en augmentation, l’investissement dégagé pour 2014, reste tout à fait satisfaisant et nous permet de répondre aux besoins en termes d’entretien du patrimoine tout en dégageant des crédits suffisants pour envisager de nouveaux projets.

 

Le programme d’Investissement

 

Le potentiel d’investissement 2014 est de 3 222 506 € dont près de 40 % sont consacrés à la poursuite des grands projets d’aménagement, de sécurisation et d’embellissement de la Ville, on peut citer :

  • Création d’un terrain synthétique,
  • ANRU Champs Montants,
  • Lucine,
  • Toiture du Temple,
  • Toitures des écoles Brassens et maternelle Vignes,
  • Extension de la vidéoprotection,
  • Aménagement secteur Amat…     

A cela il convient d’ajouter les travaux d’entretien du patrimoine décidés par le Bureau Municipal et qui concernent :

  • Les bâtiments,
  • Les cimetières,
  • L’éclairage public,
  • L’eau, l’assainissement,
  • La voirie, le jalonnement,
  • L’aménagement urbain et l’environnement…

Enfin, un important programme de réhabilitation de voirie fera l’objet d’une programmation pluriannuelle basée sur la priorité des réfections et des interventions. Il comprend notamment les rues :

  • Des Acacias,
  • Chaintre des perdrix,
  • Louise Michel,
  • Gerbévillers,
  • Combe Es Breux,
  • Edith Piaf,
  • Soissons,
  • Château d’Eau (2ème partie),
  • Parking Joëssel

Les acquisitions d’équipement, notamment informatique, ainsi que de matériel et d’outillage nécessaires au fonctionnement des services représentent 192 000 €.

 

L’enveloppe budgétaire consacrée aux acquisitions de terrains et de bâtiments s’élève, en 2014, à 385 000 €.

 

Les projets 2014/2015

 

Enfin, en ce qui concerne l’Investissement, l’étude des dossiers en cours concernant le devenir de certains bâtiments et l’aménagement urbain sera poursuivie durant l’année 2014, notamment :

  • Aménagement de l’écoquartier de la piscine.
  • Réflexion sur la création de nouveaux îlots d’habitat.
  • Aménagement de la Place du Temple.
  • Etude sur la rue de Seloncourt.
  • Réflexion sur l’aménagement du quartier Pergaud.
  • Devenir des abattoirs.
  • Aménagement du quartier Forges.
  • Réflexion sur la création d’un écoquartier de la Gare.
  • Devenir du RDC du foyer municipal.
  • Aménagement du pôle d’échanges THNS…

Les recettes d’investissement s’appuient sur 190 000 € de cession, un fond de concours de l’opération Bazaine, des subventions et participations, des loyers, le FCTVA, la TLE, les amendes de police et l’emprunt.

 

En conclusion, il faut souligner que le volet Investissement de ce budget est important, il reflète notre volonté d’optimiser nos dépenses et le maintien du cap pris il y a quelques années en matière d’habitat et de fiscalité.

 

Le budget de fonctionnement s’élève cette année à 18 206 609 €

 

Le budget 2014 s’est construit et préparé dans un contexte de crise économique et d’incertitudes. Les collectivités sont appelées à contribuer à l’effort de réduction du déficit public ce qui se traduit notamment par la baisse des dotations d’Etat.

Les dépenses, elles, vont augmenter avec la montée en puissance de la péréquation horizontale (FPIC « Fonds Péréquation des ressources Intercommunales et Communales »), les augmentations de la TVA, de la part patronale de la CNRACL, du coût des énergies, des matières premières, des services… et la mise en place des rythmes scolaires, comme cela a été largement évoqué lors du DOB.

 

La construction du BP 2014 s’est faite avec pour consigne la baisse des dépenses de fonctionnement là où cela s’avérait possible. Les inscriptions font suite aux rencontres avec les différents responsables de pôle et les élus référents.

 

Malgré ces difficultés la Ville conserve son bon niveau de service à la population, et un investissement intéressant, sans augmenter la fiscalité des ménages.

 

Concernant les dépenses de fonctionnement

 

Deux points sont à retenir

 

L’évolution des dépenses réelles de fonctionnement entre 2013 et 2014 est de 1.49 %.

Cette hausse découle pour l’essentiel de l’évolution du FPIC (+ 140 000 €) et de l’augmentation, malgré le fait que la masse salariale soit contenue, des charges de personnel (CNRACL + 60 000 €, revalorisation de la catégorie C, prise en compte de la réforme des rythmes scolaires).

 

Les charges de fonctionnement, hors personnel, charges financières et FPIC, sont quasi-identiques entre 2013 (5 804 002) et 2014 (5 801 926) et ce malgré la constatation d’une augmentation importante des dépenses incompressibles liées aux fortes hausses des tarifs de fluide, de matières premières, des assurances, des services, des taxes…

En effet, c’est grâce aux économies de fonctionnement proposées par les services et les élus référents (que l’on peut ici remercier pour leur travail) que l’impact de ces augmentations a été limité. Ces efforts devront se poursuivre.

 

Concernant les recettes de fonctionnement

 

Les recettes de fonctionnement ont été évaluées de manière prudente à partir des données et des informations dont nous disposons actuellement. Mais, au jour d’aujourd’hui, l’impact réel et chiffré de la baisse des dotations de l’Etat pour la Ville, n’est pas connu. Notre hypothèse est une diminution annuelle de 1 % de ces recettes.

 

En ce qui concerne la fiscalité, recette dont le dynamisme est directement lié à une politique offensive et volontariste en matière d’habitat, l’évolution de ce poste est basée sur une hausse de 1.5 % des bases d’imposition des taxes d’habitation et foncière bâtie.

Cette hausse est cependant grignotée par la baisse des compensations de l’Etat liées à la fiscalité.

 

Hors finances, les recettes augmentent de quelque 170 000 €.

Cette évolution tient en grande partie à l’augmentation des produits des services et du domaine (revenus nouveaux des immeubles tels que la Poste, Lucine, Il Vino…, augmentation de la fréquentation des manifestations, de la restauration scolaire…).

 

En finances, les recettes sont en baisse de 0.75 % malgré une évaluation des contributions directes en augmentation basée sur l’augmentation annuelle des bases  d’imposition et sur l’augmentation du nombre de logements imposables.

 

Pour optimiser nos recettes, différentes pistes de réflexion doivent être menées :

  • L’élargissement du sponsoring et du mécénat.
  • L’utilisation plus efficiente des bâtiments communaux.
  • L’augmentation raisonnable de certains tarifs…

Concernant la péréquation horizontale, l’augmentation très importante est liée d’une part à la montée en puissance du dispositif qui doit se poursuivre jusqu’en 2016, et, d’autre part, à la fin de la minoration induite par le classement DSU-cible de la Ville (je vous rappelle que la DSU-cible est versée aux 250 communes les plus pauvres du fait du nombre de logements sociaux et du niveau de revenu moyen par habitant. Audincourt a été classée en 2013 au 251ème rang…).

A noter que, d’un point de vue comptable, ces sommes n’apparaissent pas comme une minoration des recettes mais comme une dépense supplémentaire.

 

En conclusion

 

Les inscriptions 2014 de la section de fonctionnement connaissent une hausse des dépenses réelles de quelque 230 000 € alors même que les recettes réelles sont en baisse de 52 000 €.

De ce point de vue, Audincourt se retrouve complètement dans le rapport de l’Observatoire des Finances Locales qui constate que « les dépenses des collectivités progressent plus que leurs recettes, quelle que soit la strate considérée ».

 

Les collectivités étant appelées à participer à l’effort national de réduction du déficit public et nous nous inscrivons dans cette démarche de contrôle durable des dépenses tout en faisant face aux attentes des citoyens en matière de service public et en maintenant l’investissement local indispensable à la relance économique.

 

Cependant, comme en 2013, nous respecterons une prudence stricte dans l’engagement des dépenses avant les notifications de mars 2014 avec la mise en place d’un calendrier de réalisation du programme d’Investissement.

 

Pour les années à venir, il est impératif de poursuivre notre réflexion sur les économies durables ; ce que nous faisons depuis plusieurs années et nous permet de garder une politique offensive.

 

Enfin, je vous rappelle que ce budget 2014 est construit, pour la 19ème année consécutive, sur le choix de ne pas augmenter les taux de fiscalité de la commune.

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 21:28

P1060120L’année dernière à cette époque, je suis venu vous présenter avec Néolia les éléments de poursuite de notre projet de réaménagement du quartier des Champs Montants. Avant de vous présenter ce qui se passera sur les années 2014/2015 en matière de réhabilitations et de reconstructions, notamment par le biais d’un film réalisé par l’agence d’urbanisme, je vais revenir sur les grandes étapes du projet engagé ces dernières années.  

 

La convention ANRU/PMA dans laquelle la ville et Néolia sont partie prenante a été engagée depuis plusieurs années et a permis de lancer un important  programme de transformation du quartier.

 

Le projet s’est appuyé sur 3 grands objectifs :

  1. La Requalification des espaces publics.
  2. Le Renouvellement de l’habitat.
  3. L’amélioration du niveau d’équipement.

 

  1. Concernant la requalification des espaces publics :

Le mot d’ordre a été le suivant : requalification de la voirie, amélioration du stationnement, création de longs trottoirs arborés …

 

-       Réaménagement de l’avenue du 8 mai en mail urbain.

-       Réaménagement de la rue de la Combe Mirey.

-       Aménagement du parking du bâtiment B.

-       Création d’un parking au droit de la galerie commerciale.

-       Liaisons Piétonnes pour rejoindre les espaces centraux.

-       Trottoirs rue des champs de l’essart (de l’avenue du 8 mai jusqu’à la rue Louis Garnier).

-       Une partie de la rue Combe Es Breux.

 

Nous avons choisi de renforcer la centralité du quartier au carrefour de l’avenue du 8 mai et de la rue de la Combe Mirey et pris un parti d’aménagement qui facilite le cheminement des piétons, dans un cadre urbain plus arboré.

 

Vous nous avez fait remonter votre attachement à ces réalisations et vous nous avez demandé de poursuivre ces efforts notamment en matière de sécurité routière, le rond point rue des Champs de l’Essart en direction de Seloncourt a été ainsi finalisé à l’issue d’une phase de test.

 

  1. Concernant le renouvellement de l’habitat :

Au terme de la convention, ce seront 364 logements démolis et la reconstruction d’une offre diversifiée de logements avec des pavillons individuels (les Vignes : 56 pavillons) ou encore  de l’habitat adapté (le bâtiment D). Une nouvelle tranche va d’ailleurs commencer avec la construction de 44 logements supplémentaires.

 

Des démolitions :

-       Tour V (44 logements).

-       Tour U (55 logements).

-       L’aile Est du bâtiment S (35 logements réalisés).

-       Démolition bâtiment N (60 logements).

 

Et plus récemment la démolition du Bâtiment A et du bâtiment L qui vient de se terminer. A venir la démolition du bâtiment O.

 

Le principe consiste à profiter de l’espace libéré par les démolitions pour proposer une offre de logement diversifiée et adaptée aux besoins des habitants et à améliorer la qualité du parc de logements.

 

  1.  Concernant enfin l’amélioration du niveau d’équipement :

-           L’espace Citoyen a été construit dans le cadre de la convention 2005.

-       La transformation du bâtiment D par Néolia en immeuble adapté pour les personnes âgées est venue compléter un tissu d’équipements et de services très présent sur le quartier.

-       La réhabilitation de la galerie commerciale qui devrait trouver un nouveau souffle début 2014 avec une offre commerciale développée au niveau de la supérette.

 

 

2014-2015 : Ce qui va se passer sur le quartier…

 

Je vous propose de le découvrir à travers un film en 3D réalisé par l’agence d’urbanisme du Pays de Montbéliard pour mieux se rendre compte de l’impact sur l’image du quartier des démolitions et mieux appréhender les projets à venir de reconstructions.

 

Concrètement :

 

-       Réhabilitation lourde des bâtiments B, M1, M2 H.

284 logements supplémentaires ont été concernés par des travaux d’Amélioration de la Qualité de Services et 145 logements  par les résidentialisations.

Démarrage des travaux prévu au 1er trimestre  2014 (durée entre 12 et 18 mois).

 

-       Un important programme de reconstructions.

44 logements et création d’un espace socioéducatif.

Fin des études : 1er trimestre 2014.

Démarrage des travaux : 1er trimestre 2015.

 

Sur le secteur de l’ancienne tour : 13 logements en accession sociale en individuel groupé

Sur le secteur de l’ancien bâtiment N : 19 logements locatifs de type habitat intermédiaire

Sur le secteur de l’ancien bâtiment A : 12 logements en collectif avec en RDC la création d’un nouveau centre de loisirs sans hébergement.

 

Nous pourrons alors à la fin du premier trimestre 2014 revenir vous présenter les projets de reconstructions.

 

La ville quant à elle continuera les efforts réalisés en matière de voirie et de liaisons piétonnes entre les différents îlots pour faciliter les déplacements.

 

Sur 2014 seront programmés la fin de la rénovation de la voirie et du stationnement rue Combe Es Breux après deux tranches déjà réalisées sur 2012 et 2013.

 

Les études se poursuivront également pour la création d’un nouvel espace socioéducatif en plein centre du quartier pour accueillir les enfants autour d’un projet renouvelé en partenariat avec les structures associatives du quartier présentes au quotidien à vos côtés.

 

Dès 2015 en accompagnement des projets de reconstructions la rue des Champs de l’Essart sera requalifiée.

 

En résumé :

 

2014

-       Démarrage des réhabilitations.

-       Poursuite de la rénovation des voiries notamment sur le secteur de la Combe Es Breux et des liaisons piétonnes.

 

2015

-       Démarrage des reconstructions et de l’espace socio éducatif.

-       Poursuite de la requalification urbaine notamment rue des Champs de l’Essart.

 

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 14:38

Le président Mandela est mort. Cette seule phrase plonge les hommes et les femmes du monde entier dans une tristesse sincère et chacun d’entre nous se sent comme orphelin.


Mandela : un homme politique dans toute la noblesse du terme. audin-1696.JPG

Un homme tout d’abord qui croyait profondément à ses semblables quelle que soit la couleur de leur peau. Un homme qui connaissait les faiblesses des hommes mais qui a su sublimer les valeurs de l’humanité telles que la tolérance, la solidarité, la dignité, la compassion envers autrui … Sa longue captivité pour défendre ses idéaux ne suscitera en lui aucune rancune bien au contraire il saura pardonner à ses bourreaux  dans l’espoir de construire une Nation Sud-Africaine sans discrimination.


Un Politique ensuite qui   a su œuvrer dans l’intérêt général, pour le bien public. A notre époque où une remise en cause des politiques se fait si oppressante, où des velléités contre les hommes et les femmes différents de nous se font de plus en plus entendre, il est important de se souvenir des actions de ce président. Il a su réunir autour de lui, il a permis la création d’une Nation apaisée dans laquelle l’égalité entre les citoyens est enfin reconnue. Il a mis fin à l’apartheid et permis une transformation de son pays sans violence à la force de ses convictions et du respect qu’il inspirait.

Mandela a été et restera un homme exemplaire lui qui insistait pourtant sur ses « erreurs », ses « impatiences ». Un homme courageux, profondément humaniste dont la disparition laisse à tous une nostalgie empreinte d’espoir et de respect.

 

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 16:30

Arbre-de-la-Laicite-copie-1.jpg 

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les représentants des cultes,

Mesdames et Messieurs les présidents d’associations,

Mesdames et Messieurs les directeurs des écoles,
Mesdames et Messieurs les enseignants,

Mesdames et Messieurs les agents communaux, et tout particulièrement, les enfants de l'école publique présents à nos côtés.

 

Je suis très heureux de vous réunir pour la plantation de l’Arbre de la Laïcité et je vous remercie tous de votre présence.

 

Le 9 décembre 1905, les parlementaires ont donné à la République le socle laïque qui assure son fonctionnement démocratique fondé sur la liberté de conscience, l'égalité de tous les citoyens devant la loi commune, et la fraternité. 

 

La manifestation qui nous réunit aujourd’hui est donc l'occasion de commémorer cette loi votée le 9 décembre 1905  et de se souvenir de ce qu’elle proclame :

-          La République est indivisible, laïque, démocratique et sociale.

-          La séparation des Eglises et de l'Etat est établie.

-    Et, plus généralement, le communautarisme jugé dangereux pour le « vivre ensemble » est rejeté. La République fait œuvre d'unité nationale en ouvrant l'enseignement, gratuitement, à tous ses enfants sans considération de situation sociale.

 

La laïcité au cœur de l’identité républicaine française.

 

Le principe de laïcité est inscrit à l'article premier de notre Constitution. Il garantit l'indépendance et la neutralité de l'État par rapport aux religions, mais aussi la liberté de conscience, et donc de religion des citoyens, ainsi que le libre exercice des cultes.

 

Voilà plus de deux cents ans que la République se construit et se renouvelle en se fondant sur la liberté, garantie par la primauté de la loi sur les intérêts particuliers, sur l'égalité des femmes et des hommes, sur l'égalité des chances, des droits, des devoirs, sur la fraternité entre tous les Français, quelle que soit leur condition ou leur origine. Dans notre République, chacun est respecté dans ses différences parce que chacun respecte la loi commune.

 

La laïcité est bien la pierre angulaire de notre République. Elle agrège nos valeurs démocratiques de Liberté, d’Egalité et de Fraternité. Ces valeurs ne se sont d’ailleurs pas imposées aisément. Elles ont parfois divisé les Français avant de contribuer à les réunir. Souvent, elles se sont forgées au travers des luttes qui jalonnent notre histoire. Notre République a bataillé sans relâche pour la justice sociale, avec l'éducation gratuite et obligatoire, le droit de grève, la liberté syndicale et la sécurité sociale.

 

La laïcité est l'une de ces grandes conquêtes de la République. Elle est un élément crucial de la paix sociale et de la cohésion nationale. Nous ne pouvons la laisser s'affaiblir. Nous devons chaque jour travailler à la consolider et c’est notamment ce que font les associations qui œuvrent à la faire vivre au quotidien.

 

Il ne faut jamais tolérer que, sous couvert de liberté religieuse, les lois et les principes de la République soient contestés.

 

La laïcité malmenée.

 

Pourtant, malgré la force de cet acquis républicain, la laïcité est parfois attaquée dans notre société.

 

Actuellement, l’extrême droite cherche à retourner la laïcité contre ses auteurs. Ce mouvement assimilationniste pense qu’il y a trop de différences en France et qu’il faut donc pousser vers une sorte d’identité et de pensée uniques nationales. Cette pensée extrême tente de dévoyer le sens de la laïcité pour en faire une arme contre la diversité, un instrument d’exclusion au service d’une conception réactionnaire de l’identité française.

 

Un second mouvement sacralise les différences religieuses, il s’agit des extrémistes de toutes les religions. Ces intégrismes religieux sont porteurs de dogmatisme, d’intolérance, de discrimination, de pensée unique et de violence.

 

La situation de notre pays inquiète et déstabilise les individus. L’accroissement des inégalités économiques et sociales conduit certains citoyens à être séduit par ces mouvements extrémistes. L’ignorance, l’instrumentalisation politique ou encore le développement de la pauvreté, contribuent à saper l’un des fondements républicains et à menacer le vivre-ensemble. C’est donc en luttant contre la précarisation, en réduisant les inégalités que nous nous battrons efficacement pour la laïcité. Il faut bien entendu répondre aux interrogations et désamorcer les tensions qui traversent notre société mais il faut aussi mener avec fermeté un combat contre la xénophobie, le racisme et l'antisémitisme.

 

Il est plutôt naturel, face aux incertitudes et au sentiment d'impuissance, de rechercher des références plus personnelles, plus immédiates. Pour autant, ce besoin doit trouver ses limites dans le respect des valeurs communes. Il faut veiller à ne pas faire primer les règles particulières sur la loi commune.

 

Une chose est sûre : la réponse à la crise actuelle n'est pas dans le repli sur soi ou le communautarisme. Elle est au contraire dans l'affirmation de notre désir de vivre ensemble.

 

La laïcité comme clé de voute du « vivre ensemble ».

 

Cette manifestation a aujourd’hui le mérite de mettre en avant le principe républicain du "vivre ensemble", rappelant ainsi que la laïcité s’inscrit dans une logique d'ouverture plutôt que d'exclusion.

 

La laïcité porte en elle cette idée du « vivre ensemble » qui s’applique à toutes les dimensions de la vie sociale dans sa diversité d’identités individuelles, collectives et sa pluralité spirituelle. Il est donc indispensable qu’elle sépare l’espace public de l’espace privé afin de lutter contre les dogmes religieux. Elle n’est pas une mesure d’exclusion des uns contre les autres, mais bien un principe pour construire un pacte social de vivre-ensemble.

 

La laïcité ne signifie donc pas l'ignorance, la méconnaissance ou le refus des religions et de l'apport de celles-ci à la société. La laïcité est un cadre qui permet à tous, croyants ou non-croyants, de vivre ensemble dans le respect, le dialogue et la tolérance. Elle protège la liberté de croire ou de ne pas croire. Elle assure à chacun la possibilité d'exprimer et de pratiquer sa foi sans la menace de se voir imposer d'autres convictions religieuses.

 

Elle permet à des femmes et à des hommes venus de tous les horizons, de toutes les cultures, d'être protégés dans leurs croyances par la République et ses institutions. C'est la neutralité de l'espace public qui permet la coexistence harmonieuse des différentes religions.

 

C'est cet équilibre subtil et fragile, construit patiemment depuis des décennies, qu'assure le respect du principe de laïcité. Aujourd’hui, la laïcité est une frontière entre ce qui relève de l’intime, qui doit être protégé, et ce qui appartient à la sphère publique qui doit être préservé.

 

Pour conclure, faire vivre la laïcité, ce n’est pas seulement la protéger et la préserver. C’est lui donner les moyens d’évoluer et de répondre aux mutations de la société. La laïcité n’est pas faite pour entrer au musée des idées dépassées. La laïcité est un concept vivant dont l’actualité demeurera tant que des hommes et des femmes qui ne partagent pas leurs croyances penseront qu’ils peuvent partager un destin commun.

 

Ce chêne rouge d’Amérique manifestera donc à jamais notre attachement à la loi de 1905, à la laïcité qui est avant tout un principe de liberté, de cohésion et qui doit rester une valeur universelle associée à celles essentielles de notre devise républicaine :"Liberté, Egalité, Fraternité".

 

Arbre sacré dans de nombreuses traditions, le chêne symbolise la majesté. Il est aussi synonyme de force et de stabilité. D’ailleurs, en latin, les termes "chêne" et "force" se traduisent par le même mot qui symbolise à la fois la force morale et physique.

Je souhaite donc que nos valeurs laïques inscrites dans nos lois républicaines puissent être à l'image de cet arbre : fortes, solides et généreuses.

 

Je vous remercie de votre attention.

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 13:20

Les révélation636_424_6f63b258a002719cb5dff959.jpgs concernant les retraites chapeaux de Monsieur Varin et des cinq autres membres du Directoire PSA Peugeot Citroën m’ont scandalisé et je n’hésite pas à les qualifier d’indécentes.


Alors que l’entreprise est annoncée depuis 2012 en grandes difficultés, il est demandé à tous les salariés de consentir à des économies drastiques. Je pense à tous les salariés qui ont vu leur salaire amputé par le chômage partiel, je pense aux intérimaires remerciés, je pense aux cadres n’ont pas connu cette année d’augmentation de leur salaire,  je pense au Nouveau Contrat social conclu le mois dernier qui prévoit 125 millions d’économies avec des mesures telles que la baisse de la majoration des samedis travaillés, un nouveau blocage des salaires en 2014, je pense à la prime d’intéressement dont le montant a été bloqué à  80 euros en 2012 pour tous les salariés, je pense à la suppression de 8000 postes,...


La liste est longue ; cependant, les difficultés rencontrées par le groupe pouvaient s’entendre et des mesures ont dû être prises dans ce contexte économique périlleux. Mais quel contraste insoutenable face aux sommes annoncées et à ces retraites chapeaux scandaleuses !


Comment est-il possible de demander ces efforts aux salariés et dans le même temps accorder près de 70 millions aux six membres du Directoire ? Que doivent penser les nombreux chefs d’entreprises des PME qui sont obligés de réduire de plus en plus leur salaire afin de poursuivre leurs activités économiques ?

L’adage populaire « faites comme je dis pas comme je fais »  résume la situation. Lorsque l’on veut être crédible sur des politiques d’économies, il faut commencer par se les appliquer à soi-même.


Je demande solennellement à Monsieur Varin et aux cinq autres membres du Directoire de renoncer à ces retraites chapeaux qui deviennent  le symbole de la forte injustice de traitements au sein même de cette entreprise; et ce, dans l’intérêt du groupe et de son avenir.

 

 

Partager cet article
Repost0
19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 00:00

18 novembre 2013

 

Mesdames et Messieurs,

 

Je suis chaque année ému de me retrouver au milieu de vous pour commémorer la libération d’Audincourt.

 

Le 18 novembre est une date qui a une signification particulière pour les Audincourtois. Notre ville a été libérée, après trois mois de luttes acharnées, et aujourd’hui nous sommes ici pour rendre hommage à ceux qui ont combattu et qui ont su résister avant l’heure.

 

Rappelons-nous toujours ce que disait Winston CHURCHILL dans ses mémoires : « Plus vous saurez regarder loin dans le passé, plus vous verrez loin dans le futur.»

 

Cette cérémonie est donc l’occasion pour nous de nous tourner vers le passé, de penser aux sacrifices des soldats et des résistants qui ont défendu la liberté, de rendre hommage à nos morts et de manifester notre attachement à la France que nous aimons.

 

Pour nos patriotes Audincourtois la libération était inséparable de la liberté, la résistance était la République retrouvée. Consciemment pour les uns, sans le savoir pour les autres, des Audincourtois résistants se sont inscrits dans la lignée d’hommes généreux et idéalistes qui refusent l’oppression et l’injustice. Il fallait du courage pour s’engager dans la résistance, dans les forces de libération. Notre reconnaissance à leur égard est éternelle. Nous pensons à ceux qui, en pleine jeunesse ont été touchés, torturés, à ceux qui ont été déportés, ont côtoyé la mort. Nous leurs devons notre liberté. Nous ne l’oublierons jamais.

 

Nos soldats et nos résistants ont été au rendez-vous de l'Histoire. Un idéal commun les transcendait. Des valeurs essentielles les rassemblaient : la Liberté, l'Egalité, la Fraternité.

 - La Liberté d’abord. Elle guidait ces combattants, ces résistants, comme elle animait les alliés.

 - L'Egalité ensuite. Elle était, dans l'épreuve du feu, la marque même de leur destin. Egalité face à la peur, aux souffrances et à la mort. Egalité aussi dans l'honneur et dans la gloire.

 - La Fraternité enfin. Celle des armes, qui soudait dans un même élan, sous le drapeau français.

 

69 ans après, devant ce monument aux morts, symbole du repos éternel de nos combattants, ayons pour eux la mémoire de leur courage, de tant d’abnégation et de tant de générosité

 

Je tiens, au nom de la municipalité, à rendre hommage à celles et ceux qui, au péril de leur vie, ont permis la victoire de la liberté contre le nazisme et le fascisme.

 

Il est toujours utile de rappeler les horreurs dont l’homme est capable pour les enseigner à nos enfants et éviter qu’elles ne se reproduisent. Se taire serait trahir ceux qui ont combattu pour la liberté au prix de leur vie. Se taire serait trahir leurs familles, le devoir de mémoire. De là, il n’y aurait qu’un pas pour basculer dans le négationnisme et qu’ensuite tout recommence.

 

Ce devoir de mémoire s'inscrit dans la tradition républicaine de la France, empreinte du souci de justice, de vérité et de respect de la personne humaine. Ce qui s'est passé durant la deuxième guerre mondiale est l'un des épisodes les plus tragiques de notre histoire : la collaboration du gouvernement de Vichy à un crime sans précédent, la Shoah, une "césure" dans l'Histoire comme le disait Hannah Arendt… l'anéantissement programmé de tout un peuple.

 

Il faut regarder la vérité en face, essayer de transmettre l'histoire de ces vies brisées, l'histoire de ceux dont on a voulu effacer jusqu'à la trace de leur mort, l'histoire d'hommes, de femmes, d'enfants victimes de la politique génocidaire des nazis. La Shoah a dévoilé la fragilité de l'humanité, là où la barbarie est comme la face cachée de la civilisation moderne.

 

Si chaque jour éloigne un peu plus cette période, le souvenir des événements qui s’y sont déroulés ne doit pas disparaître. À nous de l’entretenir, comme le symbole de notre liberté actuelle. Cette période tragique doit nous permettre d’ouvrir les yeux sur la chance que nous avons de vivre libres dans une démocratie et dans la paix.

 

Aujourd’hui, dans nos pays développés, nous côtoyons le chômage et une misère croissante, qui font le lit des extrémismes. La montée du Front National traduit une situation critique à laquelle il faut trouver une solution afin de ne pas connaître le pire. Dans tous les cas, il faut œuvrer pour la tolérance, s’atteler à combler les inégalités et tenter de supprimer la misère pour s’acheminer vers un monde de paix.

 

Il nous appartient de renforcer notre culture démocratique et de promouvoir les valeurs universelles qui la fondent, de garder les yeux ouverts face à toutes les dérives.

 

Avant de terminer mon allocution je vous laisse m

éditer cette citation de l’historien Elie BARNAVI : « Il y a la civilisation et il y a la barbarie et, entre les deux, il n'y a pas de dialogue possible ».

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 10:13

11-novembre-2013-copie-1.jpg

 

Mesdames et Messieurs les élus,

Mesdames et Messieurs les officiers généraux, officiers et sous-officiers,

Messieurs les Représentants des cultes,

Mesdames et Messieurs les Présidentes et Présidents d’associations patriotiques,

Mesdames et Messieurs les porte-drapeaux,

Mesdames, Messieurs,

 

« Parce qu'un homme sans mémoire est un homme sans vie, un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir.» Cette réflexion du maréchal Foch prend, en ce 11 novembre 2013, la valeur d’une exhortation solennelle.

 

Aujourd’hui, nous sommes réunis au pied de ce monument parce que nous voulons nous souvenir. Nous sommes ici, pour honorer ce devoir de mémoire et porter à notre tour, à notre manière, cette nécessaire volonté de Paix.

 

Le lundi 11 novembre 1918 à 5h10 du matin à l’intérieur d’un wagon isolé, dans la forêt de Compiègne, au carrefour de Rethondes, l’Armistice est signée. Elle prendra effet à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année 1918. Dans toute la France, les cloches sonnent à la volée.

 

Le 11 novembre 1918, la Grande Guerre prend fin après 52 longs mois de combats. Les canons se taisent enfin. Pourtant c’est presque la fleur aux fusils, qu’en cet été 1914, sous les encouragements de la foule, les hommes partent à la guerre. Tout le monde pense alors qu’elle ne durera pas plus de 3 mois. L’Europe se déchire, le conflit devient mondial, la guerre s’enlise pour durer plus de 4 ans et mobiliser au final des millions de soldats.

 

Ils sont venus de tous les continents, d’Afrique et d’Indochine, d’Australie, d’Inde et d’Europe, ils sont venus aussi des Etats-Unis, qui, pour la première fois de leur histoire, intervenaient dans un conflit mondial. Ils sont venus en nombre pour mourir dans les tranchées de la Somme et de l’Argonne, sur les champs de batailles de la Marne ou de la Meuse. Près de 10 millions de soldats tués et des millions blessés, amoindris pour la vie, défigurés et détruits moralement.

 

Dans ce bilan accablant, la France a payé un très lourd tribut avec des millions de morts, de blessés, d’invalides, bilan auquel il convient d’ajouter les victimes civiles d’une guerre qu’on qualifia de moderne et d’effroyable.

 

Pourtant la cruauté de ce constat ne saurait faire abstraction de la vaillance de tous ceux qui ont combattu, des sacrifices qu’ils ont consentis, des souffrances qu’ils ont surpassées pour se débarrasser à jamais du fléau de la guerre. Frères d’armes unis au front, ce sont eux qui ont gagné la paix.

 

95 ans après ce jour, alors que les derniers témoins de cette tragédie ne sont plus parmi nous pour dire les souffrances et les peines qu’ils eurent à endurer, le souvenir de leur courage et de leur abnégation au service de notre pays perdure. Nous en sommes désormais les dépositaires.


 

11 novembre 2013

 

Aujourd’hui, nous sommes toutes et tous réunis pour célébrer ce jour de paix, paix qu’il est plus que jamais nécessaire de préserver. Ce matin, devant les plus jeunes d’entre nous, celles et ceux qui n’ont jamais connu la guerre, je veux saluer la chance que nous avons de pouvoir vivre ce moment et ainsi rendre hommage à nos aînés.

 

Il y a eu d’autres conflits trop nombreux et d’innommables barbaries mais l’Europe a retrouvé sa géographie. Elle a su faire preuve d’une volonté et d’une intelligence sans précédent dans l’histoire de notre continent. Certes il est plus facile de désirer la paix que d’en jeter les fondations. La paix se construit jour après jour. Elle se mérite et se protège en permanence.

 

La réconciliation franco-allemande, voulue par le Général De Gaulle et le chancelier Adenauer, puis prolongée par tous leurs successeurs, a permis de former ensemble, non par l’oubli du passé mais par une mémoire maîtrisée, l’Europe. Nous avons encore tous en mémoire cette image de François Mitterrand et Helmut Kohl se tenant la main lors de la 70ème commémoration de la bataille de Verdun.

 

La paix a été au rendez-vous de cet idéal européen que nous avons su les uns et les autres partager et faire vivre, malgré les vicissitudes. L’Europe est actuellement en paix mais doit affronter une autre tourmente, un autre combat, celui de la crise économique que nous subissons. L’Europe doit maintenant changer, se rapprocher des peuples, avoir une monnaie très forte et relancer la croissance.

 

Ce n’est qu’ensemble que nous parviendrons à renouer avec la prospérité qui nous fait défaut aujourd’hui. Nous le savons parfaitement, ce n’est pas en faisant le choix du repli sur soi et du rejet de l’autre que nous pourrions la retrouver ; nous serions sûrs en revanche d’y perdre la paix.

 

La responsabilité qui est la nôtre est de rappeler inlassablement aux jeunes générations que ce conflit, qui mit à feu et à sang l’Europe, est d’abord né de l’exacerbation des nationalismes, l’une des plus terribles folies auxquelles sont exposés les peuples. Et s’il est un devoir auquel nous ne pouvons pas déroger, c’est de continuer, encore et toujours, à œuvrer pour empêcher que ne se ravivent les braises qui malheureusement couvent encore sous la cendre, et qu’attisent aujourd’hui la montée des communautarismes.

 

Alors, sachons faire preuve de cet esprit de responsabilité et de cette confiance dans l’avenir que nous ont légué ceux vers qui vont nos pensées ce matin. Commémorer l’Armistice de 1918 n’est pas un acte mineur. En ce jour, nous commémorons bien plus que la mémoire de celles et ceux tombés lors de la Grande Guerre, nous rendons hommage à toutes ces femmes et à tous ces hommes, qui sont morts pour notre patrie, pour défendre quelque part en France ou dans le monde lors de conflits armés, la paix.

 

Jeudi dernier, à l’Elysée, le Président de la République a prononcé un discours solennel qui donnait le coup d'envoi des commémorations du centenaire de la Grande Guerre de 14/18. Il a évoqué les valeurs de la Nation et de la République. Lors de son intervention, le chef de l'Etat a ainsi dévoilé les grands rendez-vous des célébrations qui rythmeront 2014 et les années suivantes.

 

La ville d’Audincourt s’impliquera aussi dans la célébration du centenaire de la Grande Guerre et prendra plusieurs initiatives rappelant que nous serons toujours au service de la paix.

 

Des poilus de la Grande Guerre aux soldats de l’Otan, l’acte de mémoire que nous accomplissons rassemble les défenseurs de la démocratie et de la liberté. Aujourd’hui, alors que les acteurs de cette Guerre ne sont plus là, un combat reste à mener : celui de la transmission. N’oublions donc jamais ce qu’affirmait Elie Wiesel, écrivain et Prix Nobel de la Paix, «Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à ce qu’elle recommence ».

Partager cet article
Repost0