La présentation du budget fait suite au Débat d’Orientation Budgétaire du 7 novembre dernier, il s’inscrit dans la continuité des orientations voulues par l’équipe municipale et retrace l’ensemble des dépenses et recettes prévues pour l’année 2014.
Le budget tel qu’il vous est présenté poursuit les objectifs suivants :
- Maintenir et améliorer les services rendus à la population.
- Poursuivre les investissements municipaux porteurs d’emplois et de développement durable pour la commune.
- Ne pas augmenter les taux d’imposition.
- Continuer à soutenir les associations sociales, sportives et culturelles.
- Limiter le montant de l’emprunt à 1 000 000 €.
Pour satisfaire l’ensemble de ces exigences et répondre à l’équation suivante : « comment maintenir et optimiser les services à la population avec des moyens en baisse ? Comment maintenir un investissement indispensable à la collectivité et porteur d’emplois ? », nous devons revisiter l’ensemble des dépenses de fonctionnement et rester offensifs, dynamiques et volontaires, en particulier dans notre politique d’habitat.
En effet, nous ne voulons ne pas augmenter les taux des taxes d’habitation et foncières mais, au contraire, poursuivre durablement cette pause fiscale engagée depuis 1996.
C’est la raison pour laquelle nous avons fait le choix d’une politique volontariste et dynamique en matière d’habitat qui génèrera de nouvelles recettes par l’augmentation de la population audincourtoise.
Dès l’année dernière nous avons pu constater les résultats de cette politique avec l’inversion de la courbe d’évolution du nombre d’habitants. Cette augmentation de la population sera, sans nul doute, confirmée en 2014.
Les projets initiés en matière de logement sont régulièrement évoqués lors des Conseils Municipaux, ils se poursuivront en 2014 avec pour objectifs affichés le développement harmonieux de la Ville et l’assurance de recettes fiscales nouvelles. On peut citer :
- Lucine (11 logements).
- Ecoquartier de la piscine (100 logements).
- Espace Jean Messagier (30 logements).
- Champs Montants (44 logements).
- Secteur Amat (20 logements).
- Presbytère (4 logements).
- …
D’autre part, nous porterons une attention particulière aux logements vacants par le biais de politiques de type OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat).
Le budget d’investissement s’élève cette année à 4 876 054 € avec un potentiel d’investissement de 3 222 506 €.
Malgré un budget de fonctionnement contraint avec des recettes en baisse et des dépenses en augmentation, l’investissement dégagé pour 2014, reste tout à fait satisfaisant et nous permet de répondre aux besoins en termes d’entretien du patrimoine tout en dégageant des crédits suffisants pour envisager de nouveaux projets.
Le programme d’Investissement
Le potentiel d’investissement 2014 est de 3 222 506 € dont près de 40 % sont consacrés à la poursuite des grands projets d’aménagement, de sécurisation et d’embellissement de la Ville, on peut citer :
- Création d’un terrain synthétique,
- ANRU Champs Montants,
- Lucine,
- Toiture du Temple,
- Toitures des écoles Brassens et maternelle Vignes,
- Extension de la vidéoprotection,
- Aménagement secteur Amat…
A cela il convient d’ajouter les travaux d’entretien du patrimoine décidés par le Bureau Municipal et qui concernent :
- Les bâtiments,
- Les cimetières,
- L’éclairage public,
- L’eau, l’assainissement,
- La voirie, le jalonnement,
- L’aménagement urbain et l’environnement…
Enfin, un important programme de réhabilitation de voirie fera l’objet d’une programmation pluriannuelle basée sur la priorité des réfections et des interventions. Il comprend notamment les rues :
- Des Acacias,
- Chaintre des perdrix,
- Louise Michel,
- Gerbévillers,
- Combe Es Breux,
- Edith Piaf,
- Soissons,
- Château d’Eau (2ème partie),
- Parking Joëssel
- …
Les acquisitions d’équipement, notamment informatique, ainsi que de matériel et d’outillage nécessaires au fonctionnement des services représentent 192 000 €.
L’enveloppe budgétaire consacrée aux acquisitions de terrains et de bâtiments s’élève, en 2014, à 385 000 €.
Enfin, en ce qui concerne l’Investissement, l’étude des dossiers en cours concernant le devenir de certains bâtiments et l’aménagement urbain sera poursuivie durant l’année 2014, notamment :
- Aménagement de l’écoquartier de la piscine.
- Réflexion sur la création de nouveaux îlots d’habitat.
- Aménagement de la Place du Temple.
- Etude sur la rue de Seloncourt.
- Réflexion sur l’aménagement du quartier Pergaud.
- Devenir des abattoirs.
- Aménagement du quartier Forges.
- Réflexion sur la création d’un écoquartier de la Gare.
- Devenir du RDC du foyer municipal.
- Aménagement du pôle d’échanges THNS…
Les recettes d’investissement s’appuient sur 190 000 € de cession, un fond de concours de l’opération Bazaine, des subventions et participations, des loyers, le FCTVA, la TLE, les amendes de police et l’emprunt.
En conclusion, il faut souligner que le volet Investissement de ce budget est important, il reflète notre volonté d’optimiser nos dépenses et le maintien du cap pris il y a quelques années en matière d’habitat et de fiscalité.
Le budget de fonctionnement s’élève cette année à 18 206 609 €
Le budget 2014 s’est construit et préparé dans un contexte de crise économique et d’incertitudes. Les collectivités sont appelées à contribuer à l’effort de réduction du déficit public ce qui se traduit notamment par la baisse des dotations d’Etat.
Les dépenses, elles, vont augmenter avec la montée en puissance de la péréquation horizontale (FPIC « Fonds Péréquation des ressources Intercommunales et Communales »), les augmentations de la TVA, de la part patronale de la CNRACL, du coût des énergies, des matières premières, des services… et la mise en place des rythmes scolaires, comme cela a été largement évoqué lors du DOB.
La construction du BP 2014 s’est faite avec pour consigne la baisse des dépenses de fonctionnement là où cela s’avérait possible. Les inscriptions font suite aux rencontres avec les différents responsables de pôle et les élus référents.
Malgré ces difficultés la Ville conserve son bon niveau de service à la population, et un investissement intéressant, sans augmenter la fiscalité des ménages.
Concernant les dépenses de fonctionnement
Deux points sont à retenir ↓
● L’évolution des dépenses réelles de fonctionnement entre 2013 et 2014 est de + 1.49 %.
Cette hausse découle pour l’essentiel de l’évolution du FPIC (+ 140 000 €) et de l’augmentation, malgré le fait que la masse salariale soit contenue, des charges de personnel (CNRACL + 60 000 €, revalorisation de la catégorie C, prise en compte de la réforme des rythmes scolaires).
● Les charges de fonctionnement, hors personnel, charges financières et FPIC, sont quasi-identiques entre 2013 (5 804 002) et 2014 (5 801 926) et ce malgré la constatation d’une augmentation importante des dépenses incompressibles liées aux fortes hausses des tarifs de fluide, de matières premières, des assurances, des services, des taxes…
En effet, c’est grâce aux économies de fonctionnement proposées par les services et les élus référents (que l’on peut ici remercier pour leur travail) que l’impact de ces augmentations a été limité. Ces efforts devront se poursuivre.
Concernant les recettes de fonctionnement
Les recettes de fonctionnement ont été évaluées de manière prudente à partir des données et des informations dont nous disposons actuellement. Mais, au jour d’aujourd’hui, l’impact réel et chiffré de la baisse des dotations de l’Etat pour la Ville, n’est pas connu. Notre hypothèse est une diminution annuelle de 1 % de ces recettes.
En ce qui concerne la fiscalité, recette dont le dynamisme est directement lié à une politique offensive et volontariste en matière d’habitat, l’évolution de ce poste est basée sur une hausse de 1.5 % des bases d’imposition des taxes d’habitation et foncière bâtie.
Cette hausse est cependant grignotée par la baisse des compensations de l’Etat liées à la fiscalité.
Hors finances, les recettes augmentent de quelque 170 000 €.
Cette évolution tient en grande partie à l’augmentation des produits des services et du domaine (revenus nouveaux des immeubles tels que la Poste, Lucine, Il Vino…, augmentation de la fréquentation des manifestations, de la restauration scolaire…).
En finances, les recettes sont en baisse de 0.75 % malgré une évaluation des contributions directes en augmentation basée sur l’augmentation annuelle des bases d’imposition et sur l’augmentation du nombre de logements imposables.
Pour optimiser nos recettes, différentes pistes de réflexion doivent être menées :
- L’élargissement du sponsoring et du mécénat.
- L’utilisation plus efficiente des bâtiments communaux.
- L’augmentation raisonnable de certains tarifs…
Concernant la péréquation horizontale, l’augmentation très importante est liée d’une part à la montée en puissance du dispositif qui doit se poursuivre jusqu’en 2016, et, d’autre part, à la fin de la minoration induite par le classement DSU-cible de la Ville (je vous rappelle que la DSU-cible est versée aux 250 communes les plus pauvres du fait du nombre de logements sociaux et du niveau de revenu moyen par habitant. Audincourt a été classée en 2013 au 251ème rang…).
A noter que, d’un point de vue comptable, ces sommes n’apparaissent pas comme une minoration des recettes mais comme une dépense supplémentaire.
Les inscriptions 2014 de la section de fonctionnement connaissent une hausse des dépenses réelles de quelque 230 000 € alors même que les recettes réelles sont en baisse de 52 000 €.
De ce point de vue, Audincourt se retrouve complètement dans le rapport de l’Observatoire des Finances Locales qui constate que « les dépenses des collectivités progressent plus que leurs recettes, quelle que soit la strate considérée ».
Les collectivités étant appelées à participer à l’effort national de réduction du déficit public et nous nous inscrivons dans cette démarche de contrôle durable des dépenses tout en faisant face aux attentes des citoyens en matière de service public et en maintenant l’investissement local indispensable à la relance économique.
Cependant, comme en 2013, nous respecterons une prudence stricte dans l’engagement des dépenses avant les notifications de mars 2014 avec la mise en place d’un calendrier de réalisation du programme d’Investissement.
Pour les années à venir, il est impératif de poursuivre notre réflexion sur les économies durables ; ce que nous faisons depuis plusieurs années et nous permet de garder une politique offensive.
Enfin, je vous rappelle que ce budget 2014 est construit, pour la 19ème année consécutive, sur le choix de ne pas augmenter les taux de fiscalité de la commune.