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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 16:02

Mercredi, je suis intervenu au Sénat dans le débat sur le projet de loi sur l'économie sociale et solidaire. J'ai défendu notamment le droit d'information des salariés lors de la reprise d'une entreprise, mais aussi rappelé le rôle indispensable des collectivités locales pour faire vivre l'économie sociale et solidaire : la Région Franche-Comté est très active en la matière!

 

"Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, dans la lutte contre le chômage, pour la création et la préservation des emplois, nous avons le devoir de ne négliger aucune piste et de ne laisser de côté aucun acteur économique sous prétexte d'idéologie. À cet égard, le présent texte a un immense mérite : réaffirmer que l'économie sociale et solidaire n'est pas une économie marginale et qu'en cela toute politique en faveur de l'emploi doit s'appuyer pleinement sur ses structures, ses salariés et ses réseaux.

Il était temps que cette réforme intervienne. Il était temps que tous les acteurs de l'économie sociale et solidaire soient pleinement reconnus et mobilisés. Je sais que c'est le souci du Gouvernement. Il s'agit là d'un enjeu absolument nécessaire pour gagner la bataille de l'emploi.

Monsieur le ministre, vous partez du principe qu'il ne faut négliger aucune piste. Tel est bien le sens du droit d'information des salariés, dont la formulation a été modifiée par la commission. À cet égard, je salue l'intense travail accompli par notre rapporteur, Marc Daunis.

M. Marc Daunis, rapporteur. Merci !

M. Martial Bourquin. Cette rédaction me semble non seulement la plus juste mais aussi la plus efficace.

La reprise et la transmission d'entreprises sont un problème chronique et dévastateur, qui coûte, chaque année, 50 000 emplois à la France.

M. Roland Courteau. Il faut le dire !

M. Martial Bourquin. Ce dysfonctionnement mine notre économie, notre compétitivité et l'équilibre économique de nos territoires.

J'entends ici ou là que le droit à l'information menacerait le secret des affaires. Mais jamais les droits des salariés n'ont porté atteinte à l'efficacité économique !

M. Marc Daunis, rapporteur. Très bien !

M. Martial Bourquin. À ce titre, le projet de loi propose une véritable innovation. À trop vouloir préserver les secrets, on risque de ne pas préserver les affaires. Toute innovation passe par trois stades, pour citer Schopenhauer : tout d'abord elle est ridicule, ensuite elle est violemment combattue et, enfin, on considère qu'elle a toujours été évidente. Dès lors, on se dit même : pourquoi ne pas l'avoir mise en œuvre plus tôt ?

Je le répète, le droit à l'information des salariés est une bonne chose. Il permettra de sauver de nombreuses entreprises au sein de nos territoires.

Parallèlement, ne négligeons pas les différents acteurs de ce domaine. Il faut le dire, dans cette maison des collectivités qu'est le Sénat, les régions sont les acteurs historiques et efficaces de l'économie sociale et solidaire.

Mes chers collègues, pour ma part, je suis issu de Franche-Comté, la région de Proudhon, qui est un enfant de Besançon. Jugez-en : l'économie sociale et solidaire y représente 45 548 emplois, 11 % de l'emploi régional salarié, 15 % de l'emploi général privé, 660 coopératives, 3 801 structures et associations. La région de Franche-Comté consacre 5,3 millions d'euros à ces dossiers de qualité et dispose d'un savoir-faire appréciable en la matière.

L'économie sociale et solidaire, c'est aussi l'innovation. Dans le cadre des pôles de compétitivité, les régions, comme l'ensemble des collectivités territoriales, veulent faire en sorte que l'innovation sociale soit placée au même niveau que l'innovation technologique,…

M. Marc Daunis, rapporteur. Très bien !

M. Martial Bourquin. … via l'organisation d'écosystèmes favorables au recensement des besoins, au montage des projets et à leur finalisation. C'est à cette fin que j'ai déposé, aux articles 4 et 5, des amendements qui tendent à associer plus étroitement les exécutifs régionaux à la définition des projets dans ce domaine.

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, je sais que vous êtes à l'écoute sur ces dossiers. Je sais également que nous ne serons pas de trop pour les défendre !

S'il est indispensable d'aider les petits organismes de l'insertion par le vecteur économique, il faut également veiller à ne pas handicaper, sérieusement ou douloureusement, les plus grandes structures. Là encore, nous ne serons pas de trop !

Une croissance durable et riche en emplois passe par un développement inédit de l'économie sociale et solidaire. Monsieur le ministre, votre loi y contribuera ! "


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22 octobre 2013 2 22 /10 /octobre /2013 11:23

[ ...]

Oui la situation est difficile :

-     la reprise est présente mais si elle demeure encore trop discrète,

-     je ne nie pas le désastre que représentent les licenciements annoncés pour des centaines de famille

Nous avons commis une erreur politique, une seule : celle de ne pas avoir suffisamment insisté sur le bilan, sur l’héritage catastrophique laissé par le gouvernement Fillon/Sarkozy. La nécessité de revenir sur la situation catastrophique de la France quand nous avons pris le pouvoir s’impose à nous aujourd’hui :

-     Une crise financière et économique sans précédent : rôle abject des banques à l’origine de cette crise

-     Endettement et les inégalités que le gouvernement Fillon-Sarkozy a accentués de manière démesurée.

 

Je vais prendre un exemple : les niches fiscales ont été multipliées par 2 entre 2002 et 2007, 70 Milliards pour l’essentiel donnés aux plus riches en 2012 grâce au « paquet fiscal ».

Pour mener une politique responsable, il faut à la fois allier une volonté de réduire l’endettement mais aussi et surtout de relancer la croissance. En effet, plus on emprunte, moins on est libre de faire des choix. Parallèlement, nous avons l’obligation de soutenir la croissance.

 C’est le sens de la politique menée par François Hollande et le gouvernement, les parlementaires socialistes : un travail en profondeur afin de réparer les inégalités, les injustices présentes sur notre territoire.

Je me permets de revenir sur quelques exemples de cette politique de rééquilibrage, des exemples concrets qui changent progressivement la vie des Français.

Car il faut se le dire seules des réformes en profondeur permettent de réellement inverser les rapports de force, de donner les moyens aux plus faibles d’entre nous de se protéger. Alors oui c’est long, mais ces mesures sont mises en place de manière pérenne et transforment profondément la société.

Le premier texte législatif que je vais citer en exemple et qui me tient à cœur puisque j’ai été rapporteur sur ce texte au Sénat : le projet de loi consommation.

     - L’action de groupe voulue par le gouvernement et soutenue par les parlementaires socialistes permet grâce aux 16 actions de consommateurs de porter en justice des atteintes faites aux Français dans le cadre de la consommation. Il est bien question ici de défendre au mieux les plus faibles contre des grands groupes. Le rapport de force « David contre Goliath »  est ainsi rééquilibré.

 

Autre mesure importante prise par notre ministre Pierre MOSCOVICI et qui à mon avis n’a pas suffisamment été relayée par les médias : le décret du 19 juillet qui fixe un plafond de 4€ par opération et 20 € par mois pour les personnes en précarité. N’est-ce pas une véritable protection qui a été obtenue après d’âpres négociations et qui a nécessité une force considérable de la part de Pierre pour faire face aux lobbies des banques ?

 

Ø Des exemples dans le domaine de la santé :

-     Mise en concurrence pour faire baisser les prix dans le domaine de l’optique

-     Volonté d’encadrer les dépassements d’honoraires

-     Accès plus important aux mutuelles prévu dans le projet de loi de finances de la Sécurité sociale

Ø Une réforme des retraites plus juste:

-         Prise en compte réelle de la pénibilité du travail, et non du handicap qui pourrait être provoqué par ce travail pénible comme dans la précédente réforme voulue par le gouvernement Fillon.

-         20% des travailleurs du secteur privé seront concernés.

Ø Dans le projet de loi ALUR :

-     Garantie universelle des loyers

-     Aide pour les petits copropriétaires pour lutter contre habitat dégradé

 [...]

 

Ø Dans le domaine de l’industrie :

Dans ce domaine aussi, volonté de corriger en permanence les déséquilibres c’est ça l’égalité.

-     Le CICE mis en place par Sarkozy  privilégie les grandes entreprises du CAC 40 alors que ce sont les PME qui ont le plus besoin de cette aide et notamment parce que ce sont elles qui sont créatrices d’emplois en France

-     La BPI est une véritable chance pour permettre le développement de l’innovation et la montée en gamme afin d’assurer une économie stable et pérenne. [...]

 

Ø Derniers exemples que je souhaite mettre en avant, ce sont les mesures prises pour garantir davantage d’égalité parmi nous concitoyens :

-     Le Mariage pour Tous : le texte législatif a été discuté au Parlement et son vote a rempli toutes les conditions démocratiques. Que dire par contre des propos souvent homophobes tenus par des détracteurs de ce projet et récupérer pour certains par l’UMP.

-     L’égalité Homme-Femme : ce principe a été respecté lors de la constitution du gouvernement de Jean-Marc Ayrault et le binôme prévu pour les élections départementales respecte également ce principe.

Pour conclure je reprends une citation d’Antoine de Saint –Exupéry que j’apprécie beaucoup :

 « Il n’y a pas de solutions, il y a des forces en marche qu’il faut créer et les solutions suivent. »

Nous devons être en marche pour les municipales : pas une municipalité de gauche ne doit être perdue, il faut garder l’agglomération à gauche. [...]

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 15:54

La semaine dernière en commission de l'économie, nous avons examiné le rapport sur le projet de loi relatif à l'économie sociale et solidaire.

Je suis intervenu pour soutenir une mesure phare de ce projet de loi, permettant d'associer plus étroitement les salariés à des projets de reprise de leur entreprise.

 

" N'opposons pas l'économie classique et l'économie sociale et solidaire, car nous aurons besoin des deux pour gagner la bataille de l'emploi et de la valeur ajoutée dans nos territoires. Avec les 500 millions d'euros de la BPI, les fonds d'épargne salariale solidaires, les 80 millions du programme d'investissements et le fonds d'innovation sociale, ce projet de loi s'inscrit dans une démarche très cohérente, visant à consolider ce secteur et à le faire changer d'échelle, pour rendre notre croissance plus robuste.

Beaucoup d'entreprises ferment parce que leurs dirigeants ont passé l'âge. Le Gouvernement veut aider les salariés à reprendre leur entreprise, pourquoi lui opposer les principes de confidentialité, de sécurité juridique, de simplicité ? Les problèmes seront l'exception qui confirmera la règle. Le plus souvent, les chefs d'entreprise seront heureux de voir perdurer leur outil de travail. Si l'on échoue parfois à trouver un repreneur, c'est parce que l'on a mal organisé la transmission.

A Audincourt, ville dont je suis maire, une vingtaine d'entreprises sur 400 risquent de disparaître faute de stratégie de reprise. Ne jouons pas à nous faire peur !"

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17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 15:22

WP_20131016_18_18_07_SmartShoot.jpg  

Hier, j'ai parrainé au Sénat la remise des labels "Productivez" qui récompense des PME et PMI innovant dans le domaine des machines-outils.  

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 14:04
Début novembre, nous examinerons au Sénat le projet de loi sur l'économie sociale et solidaire. Je viens de signer avec des collègues sénateurs une tribune défendant le droit d'information des salariés qui a été publiée dans les Echos. 
Tribune sur le Droit d’Information des Salariés des PME parue dans les EchosActualitéDans la Pressemercredi 09 octobre 2013

ENTREPRENEURS ET SALARIÉS,

PARTENAIRES DE LA REPRISE D’ENTREPRISE

Guillaume BACHELAY, Olivier FAURE, Régis JUANICO et Chaynesse KHIROUNI, députés socialistes,

Marc DAUNIS et Christiane DEMONTES, sénateurs socialistes

 et 70 autres députés et sénateurs socialistes

 

Alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter la proposition de loi visant à redonner des perspectives à l’économie réelle et à l’emploi industriel, une partie du patronat a lancé une offensive contre une disposition essentielle du projet de loi relatif à l’économie sociale et solidaire, dont nous débattrons dans les prochaines semaines.

S’opposer à la disposition ouvrant aux salariés des PME un droit d’information en cas de projet de cession de leur entreprise revient à leur refuser la possibilité de disposer non seulement d’une information essentielle pour l’avenir de leur emploi, mais également du délai nécessaire à l’éventuelle formalisation d’une offre de reprise.

Chaque année, plus de 50 000 emplois sont perdus dans des entreprises saines qui ne trouvent pas de repreneur. Le plus souvent, les concurrents de ces entreprises sont intéressés par leur marché mais pas par leurs salariés. Ce sont des pans entiers de notre économie qui sont ainsi fragilisés. La disparition de PME et TPE, et d’abord dans l’artisanat et le commerce, fragilise et précarise des bassins de vie, notamment dans les petites villes des zones rurales et du péri-urbain, causant chômage et désespérance sociale. Contre cet état de fait, tout n’a pas été essayé, et c’est le mérite du projet présenté par Benoît HAMON au nom du gouvernement que de s’y attaquer.

Il s’agit d’accorder aux salariés des entreprises de moins de 50 salariés, qui ne peuvent s’appuyer sur les instances représentatives du personnel, les mêmes droits qu’aux salariés des plus grandes entreprises qui en bénéficient. Elle leur permettra aussi de disposer du temps et de l’information nécessaires pour élaborer, le cas échéant, une offre de reprise afin qu’elle soit prise en compte. Ni plus, ni moins.

C’est pourquoi les oppositions de nature idéologique sont regrettables et peuvent être dépassées si l’on s’en tient aux enjeux : préserver l’emploi, créer de la valeur ajoutée dans tous les territoires, transmettre les savoir-faire et les métiers. Ces exigences sont d’intérêt général et elles doivent rassembler tous les producteurs. Le droit d’information est pour nous un point de départ dans ce débat ; les textes européens nous obligent d’ailleurs à l’instaurer plus largement.

Que les salariés, dont l’emploi est en jeu et dont l’attachement à l’entreprise est évident, soient informés officiellement, deux mois avant, du souhait d’un entrepreneur de passer la main est une chance supplémentaire de reprise, donc de poursuite de l’activité. Il s’agit du droit à l’information pour, le cas échéant, bâtir une offre salariale parmi d’autres ; il s’agit d’une option, non d’une « préemption » ni d’une « obligation ».

Le patronat institutionnel serait mieux inspiré de s’appuyer sur la réalité de la vie des entreprises en constatant – comme nous le faisons dans les régions – le nombre important de reprises réussies chaque année par la transformation en SCOP, plutôt que de s’enfermer dans une logique d’arrière-garde.

Ce projet de loi, avec cette disposition et les autres qu’il contient, offre des possibilités nouvelles aux salariés comme aux entrepreneurs. Il est une corde de plus à l’arc pour l’emploi et la croissance durable, qui ajoutera sa force aux emplois d’avenir, aux contrats de génération, à la loi de sécurisation de l’emploi, à la mobilisation pour répondre aux emplois non pourvus, à la banque publique d’investissement, aux 12 filières stratégiques, aux 34 plans industriels, au CICE. Comme l’ensemble de ces outils pour sortir de la crise et préparer la reprise, nous soutiendrons fortement la loi pour l’économie sociale et solidaire.

 

58 Députés :

 

Jean-Louis BRICOUT

Olivier DUSSOPT

Christophe LEONARD

Jean-Claude PEREZ

Jean-Paul DUPRE

Avi ASSOULY

Laurence DUMONT

Kheira BOUZIANE

Michel VERGNIER

Germinal PEIRO

Barbara ROMAGNAN

Gwenegan BUI

Richard FERRAND

Franck MONTAUGE

Gisèle BIEMOURET

Frédéric ROIG

Sébastien DENAJA

Fanny DOMBRE COSTE

Anne-Yvonne LE DAIN

Jean-René MARSAC

Jean-Paul CHANTEGUET

Jean-Patrick GILLE

Jean-Pierre DUFAU

Denys ROBILIARD

Régis JUANICO

Marc GOUA

Luc BELOT

Stéphane TRAVERT

Chaynesse KHIROUNI

Dominique POTIER

Philippe NOGUES

Audrey LINKENHELD

Michel LEFAIT

Serge JANQUIN

Philippe KEMEL

Christine PIRES BEAUNE

Colette CAPDEVIELLE

Sylviane ALAUX

Nathalie CHABANNE

Yves BLEIN

Thomas THEVENOUD

Brigitte BOURGUIGNON

Seybah DAGOMA

Guillaume BACHELAY

Dominique CHAUVEL

Estelle GRELIER

Catherine TROALLIC

Olivier FAURE

Jean-Philippe MALLÉ

Geneviève GAILLARD

Pascale BOISTARD

Linda GOURJADE

Michel POUZOL

Razzy HAMMADI

Mathieu HANOTIN

Gérard SEBAOUN

Arnaud LEROY

Boinali SAID

 

19 Sénateurs :

 

Marc DAUNIS

Yves CHASTAN

Roland COURTEAU

Alain FAUCONNIER

Bernadette BOURZAI

Claude BERIT-DEBAT

Martial BOURQUIN

Jean-Jacques MIRASSOU

Jean GERMAIN

Yannick VAUGRENARD

Jean-Pierre GODEFROY

Anne EMERY DUMAS

Delphine BATAILLE

Catherine GENISSON

Frédérique ESPAGNAC

Christiane DEMONTES

Claude DILAIN

Michel VERGOZ

Thani Mohamed SOILIHI

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 10:50

Je serai jeudi 10 octobre l’un des invités du magazine parlementaire de France 3 national diffusé à 15h45.


Le magazine sera consacré aux avancées en matière de droit des consommateurs.


J'y parlerai des dispositions adoptées au Sénat en première lecture lors de la discussion du projet de loi sur la consommation et notamment de l’action de groupe.

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 16:26

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Président,

Mesdames, Messieurs les Maires,

Chers collègues,

 

C’est avec beaucoup de regrets que je ne peux être présent parmi vous aujourd’hui puisque je suis retenu par un voyage officiel du gouvernement chez nos cousins québécois. C’est en effet toujours volontiers que j’accepte l’invitation de l’Association des Maires Ruraux et de son président car cette assemblée générale est un moment convivial qui permet d’échanger, de débattre concernant les responsabilités qu’implique un mandat électoral.

 

Je souhaitais à travers ces quelques lignes rappeler quelques thèmes qui attirent particulièrement toute mon attention et je remercie vivement Daniel Cassard de bien vouloir vous en faire la lecture. Je profite pour souligner l’excellent travail de Daniel avec qui je travaille en étroite collaboration afin d’être à votre écoute et d’être le relais de vos inquiétudes, de vos propositions devant la haute assemblée.

 

Le premier des thèmes que je souhaiterais aborder est la place essentielle des communes ; celles-ci doivent rester au cœur de l’action publique. Elles se sont révélées être le pilier de la République garantissant la cohésion nationale et territoriale. Le maire est le responsable politique le plus proche des citoyens et auquel les Français accordent le plus leur confiance. De ce fait, les maires doivent conserver l’ensemble de leurs prérogatives, y compris en matière d’urbanisme. Ainsi, je serai très vigilant la semaine prochaine lors de l’examen en séance publique du projet de loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové. Je suis l’auteur avec plusieurs collègues sénateurs d’un amendement afin que le PLU Intercommunal ne soit pas obligatoire mais décidé ou non librement par les maires et leurs conseils municipaux à l’unanimité. S’il est nécessaire d’envisager une mutualisation des moyens à travers l’intercommunalité afin d’offrir un nombre optimal de services à nos concitoyens, cette mutualisation doit être choisie et non imposée. Le droit du sol ne saurait être attribué aux intercommunalités par un texte de loi, ce sont les maires qui doivent librement y consentir. La France a en effet la particularité de compter un grand nombre de communes et notamment de communes rurales puisque, rappelons-le, un Français sur quatre habite dans une commune de moins de 2000 habitants. Notre département du Doubs en est le parfait exemple puisqu’il a su conserver en parallèle de son activité économique industrielle un environnement sauvegardé où l’on pratique par exemple une agriculture de qualité et renommée. J’ai assisté il y a 15 jours à la célébration de l’IGP saucisse de Montbéliard. Quelle fierté de constater que nos territoires ont su mettre en valeur leur patrimoine, les produits gastronomiques comtois.

 

Pour terminer mon propos, il m’apparaît important de souligner l’importance du maintien des services publics dans toutes nos communes afin de conserver l’équilibre des territoires et d’aider à l’attractivité de toutes les communes. Ainsi, afin de rejoindre ma précédente observation sur la préservation de notre patrimoine naturel, la politique de l’ONF requière toute mon attention. J’ai récemment déposé une question écrite au Sénat afin d’interpeler le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et des forêts concernant le problème posé par la suppression de postes au sein de cet organisme. Je rappelle que notre région est la deuxième la plus boisée de France et la première pour le nombre d’entreprises et de salariés travaillant dans cette filière bois. Notre région compte d’ailleurs davantage de parcelles publiques que de parcelles privées puisque la moyenne régionale s’élève à 57% contre une moyenne nationale à 25%. Les agents de l’ONF occupent donc une place primordiale dans la gestion de nos forêts et pour le développement de la filière bois dans notre région.

 

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite une très belle journée riche d’échanges et de rencontres ainsi qu’un plein succès à votre assemblée générale.

Je suis à votre service pour défendre la ruralité.

Meilleures salutations.

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 15:38
Le projet de loi sur le cumul des mandats a été discuté au Sénat. J'entends et lis des commentaires qui appellent des précisions de ma part.
Ce que j'ai voté, ce n'est pas la poursuite du cumul des mandats en vigueur actuellement, c'est bien la possibilité pour une sénatrice ou un sénateur d'avoir un et un seul mandat exécutif local et de l'exercer bénévolement. Un amendement a été présenté en ce sens le 19 septembre et je l'ai voté. C'est parce que cet amendement a été voté et à cette condition que j'ai voté l'ensemble du texte

Le Sénat est la maison des collectivités locales et son élection est indirecte, faite par un collège d'élus locaux. En exerçant à titre bénévole le même mandat que mon collège électoral, j'avais le sentiment de les représenter, avec plus d'efficacité, en connaissant mieux leurs difficultés et leurs contraintes.


Pour autant,  il n'était pour moi pas envisageable que ce mandat local puisse être rémunéré. A l'avenir, je crois d'ailleurs nécessaire de ne plus permettre de cumuler plusieurs fonctions électives et indemnités correspondantes. Nous devrons proposer d'autres règles.

Bien évidemment si cette disposition de mandat bénévole était supprimée par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, je voterai pour la proposition initiale du gouvernement en deuxième lecture, sans état d'âme, et je l'appliquerai de la même manière. Beaucoup de dispositions seront améliorées et modifiées à nouveau à l'Assemblée nationale comme au Sénat lors du deuxième examen de ce texte : c'est la richesse du bicamérisme. J'attends en particulier que nous puissions ensemble contribuer à proposer un statut de l'élu qui réponde aux aspirations des milliers de femmes et hommes qui oeuvrent chaque jour au service de la République.
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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 21:08

le 14 septembre, le Sénat a achevé la première lecture du projet de loi consommation dont j'étais l'un des co-rapporteurs.

 

Parmi les très nombreuses mesures adoptées, j'ai proposé plusieurs dispositions issues de mon rapport sur les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants, rendu au Premier ministre en mai dernier.

 

Ces dispositions ont été adoptées par le Sénat en commission et en séance publique.

 

Nous avons simplifié le calcul du délai plafond de paiement. Là où la loi de modernisation de l'économie donnait la possibilité de choisir entre 4 modes de calcul différents, nous avons proposé que les entreprises choisissent un seul mode de calcul et n'en varient pas. Il s'agissait aussi de limiter toute tentation opportuniste.

 

Nous avons allégé les conditions permettant aux entreprises de s'accorder sur une réduction des délais maximum de paiement.

 

J'ai également proposé que les délais de vérification et procédures d'acceptation de la marchandise n'interrompent plus les délais de paiement en cours. Certains de ces délais constituaient des manoeuvres inacceptables pour retarder le paiement des fournisseurs.

 

Nous avons donné aux commissaires aux comptes un rôle d'alerte économique pour mieux faire respecter les délais de paiement prévus par la loi.

 

Enfin nous avons proposé d'encadrer en amont les relations inter entreprises en prévoyant des contrats de sous-traitance "type", adaptés à la spécificité des filières.

 

Ces propositions seront examinées en décembre par l'Assemblée nationale.

 

 

 

 

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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 22:15
Consommation : l’appellation « fait maison » restera facultative pour les restaurants.
 
Marie-Carline Chardonnet
Le 12.09.2013 à 19:49
hémicylce Sénat -
Les sénateurs suppriment l’obligation d’appellation « fait maison », votée par les députés pour les plats élaborés dans des restaurants. Cette mesure phare du projet de loi sur la consommation, devait instaurer dans les restaurants un label « fait maison » assurant l’utilisation de produits préparés sur place.

Les sénateurs communistes, UMP et centristes par 189 voix contre 157,  ont rendu un caractère facultatif à ce label adopté par l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi sur la consommation. Les députés avaient rendu cette mention obligatoire, alors que le gouvernement avait proposé initialement qu'elle soit facultative.

«  On n’a pas le droit de cacher aux consommateurs ce qu’il a dans son assiette. » 

 Le sénateur PS Martial Bourquin, rapporteur du texte tente dans l’hémicycle d’imposer le concept « d’artisan restaurateur »,  et surtout de mettre en place un label  « fait maison » se démarquant de tout ce qui n’est pas « fait maison » :  « On n’a pas le droit de cacher aux consommateurs ce qu’il a dans son assiette.  C’est une obligation éthique, en démocratie, mais également sanitaire, pour ceux qui sont allergiques à certains plats. » déclare-t-il.

L’engouement des français pour les émissions de cuisine, montre l’intérêt du public pour une cuisine de qualité, du terroir et traçable. Le sénateur utilise un argument de poids en rappelant la tradition de gastronomie en France : « on est la première destination touristique, le pays de la gastronomie, alors la découverte, de plats servis tout préparés ou réchauffés est catastrophique. On doit revoir la conception de l’alimentation, c’est un débat d’avenir, qui nous touche de près ».

Reprenant la proposition de la Ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme, Sylvia Pinel et d’Alain Fauconnier, l’autre rapporteur de la loi, Martial Bourquin soutient  la notion « d’artisan  restaurateur » qui « amorcera un bouleversement dans la filière alimentaire ». Et poursuit : « l’exemple de l’artisan boulanger est une réussite, il faut que « l’artisan restaurateur soit au cœur du processus de transformation, afin de restaurer, restructurer et refonder la restauration. Ce débat de société fondamental a été mis en place ».  Il conclut en interpellant les élus : « Qui défendez-vous? Pour qui travaillez-vous ? ».

 Laurence Rossignol, sénatrice PS de l’Oise, appuie la position du sénateur et affirme « qu’il n’y avait pas besoin d’une loi, pour rester dans une appellation facultative », et regrette que le «  lobby agroalimentaire » ait gagné la bataille ».

La difficile mise en place d’un label «fait maison »

Du côté de la sénatrice CRC Mireille Schurch, la position est pragmatique avec une pointe d’humour. « On ne pourra jamais contrôler l'utilisation correcte du label dans les 200.000 restaurants de France. Il y a un effet pervers dans cette obligation. On est pour rendre facultative l’appellation «  fait maison » car cette mesure va « dévaloriser les restaurants qui auront sur la carte des plats industriels» a argumenté la sénatrice.

« Le coût du « fait maison » aura un impact sur le consommateur et le restaurateur, et sera une mesure exclusive, en période de baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. Nous sommes en revanche pour l’appellation « d’artisan restaurateur » qui l’on espère comme pour les « artisans boulangers » aura une action de relance de la filière » ajoute-t-elle.

En raison de la baisse du nombre des agents de la DGCCRF, le contrôle de 200 000 restaurants sera difficile. « Le plat fait maison, n’empêchera pas l’utilisation de produits de mauvaises qualités, ou venant de loin, ce qui n’est ni éthique, ni avantageux, pour les consommateurs les moins fortunés. Il est nécessaire d’encadrer les prix des produits et des plats ». Et d’ajouter : « pourquoi pas un Mac Donald’s « fait maison »  alors » ? 

Le sénateur Philipe Adnot (non inscrit), est satisfait de l’appellation facultative du « fait maison », il déclare : « C’est une mesure complexe car, tous les plats ne sont pas composés uniquement d’ingrédients «  fait maison » comme pour un restaurateur servant, ce produit de qualité qu’est l’andouillette de Troyes. Ce sera une lourdeur juridique, entraînant une nomenclature des produits composant les plats. » Il s’indigne des conséquences de ce label sur l’emploi : «  arrêtons de stigmatiser, les ouvriers qui font des produits de qualité, et qui travaillent bien, le maintien de ces emplois est essentiel ».  Il conclut par ce constat : « le contrôle est illusoire, et il ne faut pas infantiliser les consommateurs, qui savent où trouver des plats  « fait maison », ou de proximité, n’instaurons pas de mesure coercitive. C’est insupportable ».

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